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Le Conseil de la Concurrence pointe du doigt les défaillances du marché des Fruits et Légumes

Dans un rapport publié le 26 avril, le Conseil de la concurrence au Maroc a mis en lumière une série de pratiques problématiques qui secouent le secteur des fruits et légumes, soulignant l’impact néfaste des intermédiaires, des stockages spéculatifs et des ententes sur les prix qui faussent le marché.

Le rapport détaille comment des intermédiaires puissants manipulent les prix, à travers des ententes informelles et des pratiques de stockage illégales, exacerbant les problèmes de spéculation sur ce marché vital. L’absence d’un cadre juridique spécifique, adapté aux réalités actuelles du secteur, laisse le champ libre à ces dérives, transformant les marchés de gros en de véritables bastions hors-la-loi de la spéculation.

La situation est aggravée par les défis logistiques inhérents à la distribution des fruits et légumes : diversité des produits, périssabilité et longs trajets de distribution contribuent tous à un système où le gaspillage et la spéculation sont monnaie courante. De plus, la dépendance du Maroc aux importations pour satisfaire la demande nationale le rend vulnérable aux fluctuations des prix internationaux, un risque non négligeable pour la sécurité alimentaire du pays.

La part belle aux intermédiaires – Photo : Conseil de la Concurrence

Lire aussi : Agrumes: Quelles marges pour les intermédiaires sur le marché?

Le Conseil de la concurrence appelle à des réformes politiques et institutionnelles urgentes pour remédier à ces dysfonctionnements. La proposition de reconnecter les producteurs avec les consommateurs et de promouvoir la vente agricole locale pourrait contribuer à réduire les intermédiaires et favoriser une plus grande équité dans le secteur. L’éducation des consommateurs sur les enjeux alimentaires est également cruciale. Une meilleure compréhension de la provenance des produits, des conditions de travail des agriculteurs et des impacts environnementaux peut encourager des choix de consommation plus responsables et éclairés.

En fin de compte, le rapport du Conseil de la concurrence plaide pour une gouvernance renforcée, capable de modeler un système alimentaire plus juste et durable. La sensibilisation du public et une régulation plus stricte sont essentielles pour transformer un secteur actuellement marqué par l’opacité et l’exploitation. Le défi est de taille, mais les recommandations du Conseil offrent un cadre pour une réforme en profondeur qui pourrait bien redéfinir l’avenir du marché des fruits et légumes au Maroc. Le pays se trouve à un carrefour crucial, et les actions qui seront entreprises maintenant pourraient bien déterminer la santé de son économie et de ses citoyens pour les années à venir.

Découvrez le rapport complet ici

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