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La filière des agrumes a réussi à créer 3 millions jours de travail par an

Agrumes: Quelles marges pour les intermédiaires sur le marché?

Agrumes: L’ASPAM lance une étude pour décortiquer les marges des intermédiaires du marché local 

L’Association des producteurs d’agrumes du Maroc (ASPAM) mène une étude pour mettre en évidence les marges des intermédiaires du marché local suite à l’écart énorme entre le prix des producteurs et celui proposé aux consommateurs finaux atteignant parfois 300%.

D’après M. Ahmed Derrab, secrétaire général de l’ASPAM, l’opacité du marché et la multiplicité des intermédiaires constitue la principale problématique structurelle du secteur agrumicole au Maroc. Ceci induit un écart énorme,  atteignant parfois 300%,entre le prix des producteurs et celui proposé aux consommateurs finaux.

Ce phénomène impacte autant les grands et les petits agriculteurs. De ce fait, une étude a été lancée pour décortiquer l’aval de la filière dans l’objectif de connaître tous les types de circuits et les marges de chaque échelon, annonce M. Derrab.

Un autre professionnel du secteur confie à lavieeco que ces différents échelons d’intermédiation ne créent aucune valeur ajoutée alors qu’ils engrangent des gains énorme pouvant être investis dans l’amélioration des conditions de transport et de conservation.

Le volume de production d’agrumes prévu par l’Association des producteurs d’agrumes du Maroc (ASPAM) pour la campagne en cours (octobre 2017-juin 2018) est de 2,4 millions de tonnes. Cette quantité dépasse légèrement celle de la campagne précédente dont la production a atteint 2,33 millions de tonnes du fait de l’entrée en production de nouvelles plantations.

Le volume total d’agrumes exportés est de 450 000 tonnes à la mi-février, ce qui équivaut quasiment le même niveau qu’à la même période de l’année dernière et reste encore éloigné des objectifs du contrat-programme 2008-2018.

Selon l’ASPAM,  les exportations devraient atteindre 650 000 ou tout au plus 680 000 tonnes à destination des pays de l’Union européenne (40%), la Russie (30 à 35%) et l’Amérique du nord (15 à 17%).

Par ailleurs, il est prévu aussi que 70% de la production soit absorbée par le marché local d’ici la fin de la campagne.

La transformation quant à elle, absorbe un  volume dérisoire de 50000 tonnes, ce qui reste très en dessous du potentiel de cette activité. Le Maroc continue d’importer les sous-produits -jus et concentré- alors qu’il dispose d’une production importante, explique M. Derrab. Il note aussi le souhait de leur association pour que l’activation du contrat-programme de l’agroalimentaire permette de développer la transformation.

Concernant le contrat-programme 2008-2018 de la filière des agrumes, les objectifs tracés en termes de plantations ont été dépassés et sont passés de 105 000 à 125 000 hectares. Pour ce qui est de l’objectif de production fixé à 2,9 millions de tonnes, il a été réalisé à 80%. Ce n’est pas le cas pour les objectifs d’exportation qui sont atteints à seulement 50%. Comme l’explique une autre source professionnelle, «La hausse de la production n’induit pas celle de l’export, le marché international est très concurrentiel. Bénéficiant de la proximité et de l’appartenance à l’UE, les concurrents du Maroc n’hésitent pas, en dehors des avantages dont ils profitent, à faire du lobbying pour freiner le développement de nos exportations, d’où l’intérêt de s’ouvrir sur les marchés africains et asiatiques».

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