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Mauritanie : des restrictions pour les tomates et carottes marocaines

Mauritanie : Les exportations de fruits et légumes ralentissent

La relation commerciale entre le Maroc et la Mauritanie est actuellement en proie à des difficultés passagères, mettant en péril le commerce des fruits et légumes entre les deux pays. Selon les informations de L’Economiste, le volume des exportations marocaines vers la Mauritanie a chuté de plus de 50 % depuis le début de l’année 2024, en raison de l’augmentation significative des tarifs douaniers imposés par les autorités mauritaniennes.

Jusqu’à récemment, quelque 900 tonnes de légumes et d’agrumes marocains franchissaient quotidiennement la frontière à destination de la Mauritanie, servant à la fois la consommation locale et la réexportation vers d’autres pays africains. Cependant, depuis janvier 2024, la Mauritanie a décidé d’augmenter de 150 % les frais de transit pour ces produits, dans le but déclaré de favoriser la production mauritanienne et de protéger l’économie nationale.

Cette mesure protectionniste a conduit de nombreux exportateurs marocains à suspendre leurs livraisons, arguant que les coûts devenaient prohibitifs. Selon L’Economiste, le secteur subit une perte quotidienne de l’ordre de 1,8 million de dirhams, suscitant des réactions de frustration chez les commerçants marocains.

Certains producteurs marocains envisagent sérieusement de s’installer en Mauritanie

La crise entre le Maroc et la Mauritanie a des répercussions plus larges, affectant les livraisons vers d’autres pays africains. Mohamed Zemrani, président de l’Association marocaine des exportateurs vers l’Afrique, souligne toujours à la même source que la Mauritanie est le seul accès terrestre aux autres pays africains, faisant d’elle un point de transbordement crucial pour les marchandises. Les nouveaux tarifs douaniers s’appliquent donc à toutes les marchandises transitant par le pays, impactant les coûts de transport et entraînant une baisse de la demande pour les produits marocains. Les exportateurs craignent de perdre des parts de marché au profit de pays concurrents, comme l’Espagne, la France ou l’Égypte, qui bénéficient d’accords commerciaux préférentiels avec les nations africaines.

Face à cette crise, certains producteurs marocains envisagent sérieusement de s’installer en Mauritanie, considérant les conditions favorables telles que l’eau du fleuve Sénégal, des terres fertiles et la proximité des marchés. Cette option offrirait une échappatoire aux obstacles douaniers et pourrait permettre de tirer profit des opportunités offertes par le marché africain.

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Cependant, cette solution n’est pas dénuée de risques, notamment l’adaptation aux conditions climatiques, sanitaires et réglementaires de la Mauritanie.

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