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Forte demande des pastèques marocaines en Allemagne
Pastèque - ph :DR

La culture de la pastèque au cœur du débat à Tata

La province de Tata, au Maroc, est actuellement le théâtre d’une controverse alors que des lobbies font pression pour la reprise des cultures excessives de pastèques, une année après qu’elles aient été régulées par un arrêté préfectoral. La crise hydrique qui sévit au Maroc a contraint les autorités locales à prendre des mesures strictes pour préserver les nappes phréatiques, mais des acteurs influents semblent désormais plaider en faveur d’un assouplissement de ces restrictions.

Selon les informations d’Al Akhbar du 29 novembre 2023, une réunion récente entre agriculteurs de la région visait à coordonner leurs efforts et à élaborer une stratégie pour convaincre les autorités locales de lever l’interdiction en place.

Le quotidien rapporte une première action tangible de protestation, avec la mobilisation de femmes de plusieurs douars organisant un sit-in contre l’interdiction. Ce mouvement semble gagner en ampleur, soulevant des questions cruciales sur la gestion de l’eau dans une région confrontée à une sécheresse persistante.

L’arrêté préfectoral de novembre 2022 avait été instauré dans le contexte de la sécheresse grave qui affecte le Maroc depuis l’année précédente précise la même source. Cette mesure visait à limiter la surexploitation des nappes phréatiques en interdisant non seulement les nouvelles autorisations de creusement de puits, mais aussi les agrandissements ou approfondissements de puits existants. De plus, il restreignait l’utilisation de l’eau pour des cultures particulièrement gourmandes en ressources hydriques, dont celle des pastèques.

Les autorités locales avaient également mis en place des équipes de contrôle spécialisées pour garantir la stricte observance de ces mesures, en cohérence avec la stratégie nationale de gestion d’urgence des répercussions de la sécheresse.

Le débat en cours souligne la tension entre les impératifs économiques locaux, représentés par les agriculteurs et les lobbies favorables à la reprise des cultures de pastèques, et les préoccupations environnementales et de gestion de l’eau qui ont initialement motivé les restrictions. Rappelons que la culture de la pastèque est une culture phare du Maroc, 65% des importations espagnoles de ce fruit proviennent du Maroc.

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