L’avenir de l’agriculture à Almería à la croisée des chemins, entre concurrence mondiale et durabilité, pour l’Espagne il faut choisir !
Lors du récent Congrès International des Organisations de Producteurs à Almería, le professeur Juan Carlos Pérez Mesa de l’Université d’Almería a soulevé des questions cruciales sur l’avenir de l’agriculture dans la région. Avec des défis croissants tels que le tsunami réglementaire de l’UE, les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient, les ruptures de la chaîne d’approvisionnement, et les flux migratoires internationaux, l’environnement indirect affecte de manière significative les coopératives et les entreprises locales.
Pérez Mesa professeur à l’Université d’Almería a souligné une augmentation des coûts depuis 2021, atteignant une moyenne globale de 34,4 %. Bien que cette hausse ait commencé à se modérer à partir de mars, l’inflation persiste, et il a averti que la lutte avec cette augmentation des coûts restera une réalité dans la structure économique de la région.
« Internaliser les externalités sera désormais nécessaire, mais aussi la durabilité associée à l’innovation, » a déclaré le professeur Pérez Mesa à Freshplaza. Il a mis en lumière le fait que la durabilité n’est plus simplement un aspect transversal de la chaîne d’approvisionnement, mais qu’elle doit devenir le cœur même de celle-ci. Le capital humain, l’attraction et la rétention du talent, ainsi que l’intégration de nouvelles technologies comme la robotisation, deviennent des éléments cruciaux pour assurer la compétitivité future dans un environnement en constante évolution.
Une question préoccupante est la concurrence avec le Maroc, qui a considérablement augmenté sa production ces dernières années, dépassant même celle de l’Espagne et des Pays-Bas. Pérez Mesa toujours à Freshplaza a souligné une différence de coûts de main-d’œuvre de 1 à 7 par rapport à Almería. Il a ajouté que la décision d’opter pour un modèle d’offshoring au Maroc ou de maintenir l’autosuffisance productive dans l’UE devra être prise prochainement.
Le professeur a rappelé que les légumes sont les produits agricoles les plus importants de l’Union Européenne, recevant moins de 1 % d’aide. Il a exprimé l’espoir que la réglementation future ne favorisera pas une concurrence extracommunautaire qui pourrait menacer la durabilité et la compétitivité du secteur à Almería.
L’avenir de l’agriculture à Almería repose désormais sur des décisions stratégiques, allant de la durabilité à la compétitivité mondiale, et ces choix auront un impact durable sur la prospérité économique de la région.