Le Maroc dispose de tous les atouts nécessaires pour développer une culture de thé locale.
Avec des importations de plus de 77.000 tonnes, le Maroc est de loin le plus grand marché du thé chinois. Selon les statistiques du centre de commerce mondial, rien qu’en 2018, la Chine couvrait à hauteur de 97% les besoins du Royaume en thé. Toutefois, avec le coronavirus, serait-il judicieux pour lui de dépendre de la Chine en ce qui concerne sa boisson nationale ?
Le président de l’association marocaine des industriels du thé et du café, Mohamed Astaib, a confié à nos confrères de l’Observateur du Maroc et d’Afrique que l’heure est à la diversification de sources d’approvisionnement et la recherche de nouveaux fournisseurs dans d’autres pays comme le Kenya et l’Ouganda en Afrique, ou encore le Vietnam, le Siri Lanka et l’Indonésie en Asie.
Lire aussi : Coronavirus: Le Maroc stocke des importations de thé vert à titre préventif
Mais est ce que le Maroc ne pourrait pas commencer à planter le théier ? «Nous avons tenté l’expérience dans les années 70 dans la région de Larache mais cela nous coûtait plus cher que l’importation. Mais aujourd’hui, avec le développement du secteur agricole, le Maroc dispose de tous les atouts nécessaires pour développer une culture de thé locale », affirme Mohamed Astaib. Pour y arriver, le président de l’association Marocaine des industriels du thé et du café (AMITC) appelle le ministère de l’agriculture à s’engager dans ce sens et encourager cette culture. «Si on réussit et qu’on arrive au moins à couvrir 20% de nos besoins, c’est un gain de 20% en termes de devises », conclut Mohamed Astaib.