Le secteur agricole au Maroc et ses immenses proportions.
Le secteur Agricole au Maroc génère 14 % du PIB. Le taux de croissance du pays est fortement corrélé à celui de la production agricole. L’agriculture demeure le premier pourvoyeur d’emplois du pays. Plus de 40 % de la population vivent de ce secteur.
Les Caractéristiques générales du secteur agricole au Maroc
La surface agricole est estimée à 8 700 000 hectares (12,25 % de la superficie totale du pays). La question de l’eau est cruciale pour le développement de l’agriculture du pays. Les principales productions végétales du pays sont constituées par les céréales (blé, orge), les agrumes (oranges, clémentines), les olives, les rosacées fruitières (amandes, pommes, abricots…), les betteraves à sucre, les légumineuses alimentaires, les cultures maraichères dont les pommes de terre et les tomates. L’élevage (ovin, caprin, bovin, camelin, avicole) constitue aussi une composante importante du secteur agricole.
Le Développement du secteur agricole au Maroc
Le gouvernement marocain, a lancé en avril 2008 : « Plan Maroc Vert » (PMV). Le but : replacer l’agriculture au rang des premières priorités du pays pour les dix ans à venir. Objectifs : faire de l’agriculture un secteur performant apte à être un moteur de l’économie toute entière, lutter contre la pauvreté et maintenir une population importante en milieu rural.
Les différents types de productions agricoles au Maroc
Les céréales :
Les céréales occupent 55 % de la surface agricole (blé tendre 45 % , l’orge 35 % et le blé dur 20 %). La Production est extrêmement variable car fortement corrélée à la pluviométrie. La production nationale ne couvre pas les besoins du pays, même lors des bonnes années. La campagne agricole 2014-2015 a battu tous les records :115 millions de quintaux.
Les légumineuses alimentaires :
Ces cultures occupe une place importante. La population marocaine les utilise en quantité dans son alimentation. Mais les superficies ont tendance à baisser au profit de spéculations plus rentables.
Les cultures sucrières :
Compte tenu du niveau élevé de consommation de sucre par la population marocaine : 37 kg/hab/an. Les cultures sucrières (les betteraves et la canne à sucre) sont un intérêt majeur pour le pays. Lors de la campagne 2013/2014, les betteraves à sucre occupent 53 000 ha et la canne à sucre 15 000 ha environ. Le programme de développement des cultures sucrières vise un taux de couverture de 62 % en 2020.
Les fruits et légumes :
Le secteur des fruits et légumes est celui qui offre à long terme les plus grandes possibilités de développement. La superficie totale pour la campagne 2013/2014 est de 118 000 ha. En 2013/2014, on a enregistré une production record de 2,2 millions de tonnes. Les exportations sont restées stables : 550 000 tonnes. Ce sont les petits fruits (clémentines…) qui voient leur part à l’exportation augmenter. Alors que les oranges diminuent et sont écoulées sur le marché national moins exigeant en qualité. Les principaux pays destinataires sont la Russie, les pays de l’UE (Hollande, France, Angleterre principalement) et le Canada. La concurrence est de plus en plus vive sur ces marchés : l’Égypte, la Turquie, l’Espagne et l’Afrique du Sud. La filière agrumicole marocaine doit donc s’adapter, améliorer sa productivité et ses circuits de distribution afin de développer ses parts de marché.
Lire aussi : La filière agrumicole face aux acariens des agrumes.
Mais aussi, les rosacées à fruits secs (amandier principalement), à pépins (pommiers, poiriers), à noyaux (abricotier, prunier…). La production totale est de l’ordre de 800 000 tonnes dont plus de la moitié de pommes. Cette production fruitière est pour l’essentiel écoulée sur le marché national.
Les cultures maraichères :
Le secteur maraicher contribue à l’approvisionnement du marché national, mais aussi au développement des exportations et à l’amélioration de la balance commerciale du pays. La production totale est de 6,9 millions de tonnes (moyenne 2005-2009). Trois espèces de grande consommation dominent : la pomme de terre, la tomate et l’oignon. La tomate est le produit phare de ce marché : 417 000 tonnes exportées. Les pays de l’UE (85 %) et la Russie (12 %) sont les pays destinataires de la tomate marocaine.
L’oléiculture :
La production est de l’ordre de 1,3 millions de tonnes d’olives. 75 % des olives produites sont destinées à la fabrication d’huile; 25 % sont des olives de table. En 2012, le Maroc a exporté 15 640 tonnes d’huile d’olive et 65 000 tonnes environ d’olives de table, ce qui le place au troisième rang mondial dans ce domaine. Le développement de la filière oléicole est une priorité du PMV. Les objectifs à l’horizon 2020 sont de 1,2 million d’ha et de 2,5 millions de tonnes d’olives produites. Le Maroc souhaite augmenter ses exportations d’huile d’olive où la demande mondiale est croissante. Ceci implique une intensification de la production et une amélioration de la qualité pour faire face à la concurrence des autres grands pays producteurs.
Les oléagineux :
Le tournesol et les arachides générent une production de 65 000 tonnes lors de la campagne agricole 2013/2014. La production globale d’huile alimentaire demeure très en deçà des besoins du pays.
L’arganier :
La production d’huile d’argane demeure faible, de l’ordre de 4000 tonnes en 2010. Cette huile étant très prisée des consommateurs européens et américains pour ses vertus diététiques et cosmétiques, les pouvoirs publics souhaitent voir sa production développée à des fins d’exportation. L’objectif est de la porter à 10 000 tonnes à l’horizon 2020. Il s’agit aussi de développer l’Indication Géographique Protégée (IGP) « Argane ». La filière assurerait 25 à 45 % du revenu de milliers de familles. Elle contribue à lutter efficacement contre l’érosion et la désertification.
Le palmier dattier :
La production de dattes a atteint 117 000 tonnes en 2015. Mais elle demeure insuffisante et le pays importe actuellement près de 30 % de ses besoins. Ceux-ci sont particulièrement importants durant les périodes de fêtes et le mois de ramadan.
La viticulture :
La production de vin est de l’ordre de 350 000 hl. La qualité des vins marocains s’est fortement améliorée. Le Maroc compte aujourd’hui 2 Appellations d’Origine Contrôlée (AOC) et 14 Appellations d’Origine Garantie (AOG).
Les différentes productions animales au Maroc
L’aviculture :
En 2013, la production de viande blanche est de l’ordre de 500 000 tonnes. L’élevage fermier a régressé, il ne représenterait que 10 % de la production. La viande de volaille est la première viande consommée au Maroc avec 17 kg/hab/an, soit 50 % de la consommation totale de viande (viande rouge et blanche). La production d’œufs est de 5 milliards. Comme pour les viandes blanches, elle couvre 100 % des besoins nationaux.
La production laitière :
La production laitière a fortement progressé au cours des 10 dernières années. Elle a doublé entre 2002 et 2012 où elle a atteint 2,5 milliards de litres. Cette croissance a été rendue possible par l’importation d’un cheptel laitier performant, l’amélioration des techniques de production et la lutte contre les épizooties.
La production ovine :
Avec 19 millions de têtes en 2012, il se situe au 12e rang mondial en terme d’effectif.
La production caprine :
En 2010, le cheptel caprin est estimé à 5,6 millions de têtes. La production est de 23 000 tonnes. Il existe des troupeaux à orientation mixte lait-viande et quelques élevages laitiers spécialisés plus intensifs avec une production de fromages frais ou affinés.
La production de viande bovine :
La production de viande bovine représente 52 % de la production totale de viande rouge. La consommation est aussi à la hausse : 8 kg/hab/an en 2013. Objectif : Améliorer sa productivité et la mettre aux normes internationales en ce qui concerne l’abattage et la découpe.
En 2020, un nouveau plan de développement agricole a vu le jour.
Génération Green est la nouvelle stratégie agricole marocaine qui vient poursuivre le chemin entrepris lors du Plan Maroc Vert. 4 axes principaux se dégagent pour ce nouveau plan agricole:
- la création d’un nouveau modèle basé sur une approche participative
- la gestion et le développement des espaces forestiers
- la promotion et la modernisation des métiers forestiers
- Enfin, la réforme institutionnelle du secteur à travers la création de deux agences et la qualification des ressources humaines
Cliquez ici si vous souhaitez investir dans le secteur agricole marocain.