Le Kenya se positionne en tête des exportateurs d’avocats en Afrique et occupe la septième place mondiale, derrière des pays comme le Mexique, le Pérou, le Chili, la Colombie, les Pays-Bas et l’Espagne. Mais les autorités kényanes souhaitent faire progresser davantage ce sous-secteur horticole en matière d’exportation.

Ernest Muthomi, directeur général de l’Avocado Society of Kenya (ASK), la principale organisation fédérant les acteurs de la filière, a ainsi révélé au quotidien local Nation, le 2 avril dernier, que la filière avocats vise à générer 30 milliards de shillings (226 millions $) de recettes d’exportation d’ici les cinq prochaines années, soit le double de l’enveloppe de 15 milliards de shillings (114 millions $) réalisée en 2022.

Pour atteindre cette ambition, le Kenya mise sur un élargissement de ses débouchés, avec notamment l’entrée sur de nouveaux marchés asiatiques tels que la Malaisie et l’Inde, ainsi que l’augmentation des exportations vers la Chine. Des négociations sont actuellement en cours avec ces futurs partenaires et le Service d’inspection phytosanitaire kenyan (KEPHIS) serait proche de finaliser des accords de commercialisation.

Par ailleurs, la filière compte également sur la demande croissante sur les principaux marchés de consommation que sont l’Union européenne (UE) et les États-Unis. L’UE représente déjà le principal débouché pour les avocats kenyans, avec environ 55 % des expéditions en valeur, suivie des Émirats arabes unis et de la Russie.

La production d’avocats au Kenya est concentrée dans les comtés de Murang’a, Kiambu, Nyeri, Kirinyaga, Embu, Meru et Kisii. La filière devrait donc se concentrer sur ces zones pour répondre à la demande croissante de la part des marchés internationaux.