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La tomate devient de moins en moins rentable
Photo illustration tomates - DR

Une lutte à 4 sur le marché de la tomate en Europe

Analyse comparative des exportations de tomates en Europe et au-delà : une campagne 2023/2024 marquée par la suprématie néerlandaise

Les données concernant les exportations de tomates durant la campagne 2023/2024 montrent des disparités marquées entre les principaux pays exportateurs : les Pays-Bas, le Maroc, l’Espagne et la Turquie. Cette analyse, réalisée par Hortoinfo sur la base des informations de COMTRADE, met en lumière les performances respectives de ces nations sur une période allant du 1er septembre 2023 au 31 août 2024.

La domination incontestable des Pays-Bas

Avec une exportation totale atteignant 923,9 millions de kilos, les Pays-Bas se positionnent comme leader incontesté. Leurs tomates ont généré 1 773,31 millions d’euros, avec un prix moyen de 1,92 euro par kilo. Juillet s’illustre comme le mois le plus prolifique, avec 128,18 millions de kilos exportés, suivi de près par mai (112,18 millions) et août (111,85 millions). Ces chiffres témoignent non seulement de la qualité néerlandaise mais aussi de leur robustesse logistique.

Le Maroc en deuxième position

Le Maroc se distingue avec 694,45 millions de kilos de tomates exportées pour une valeur totale de 1 029,13 millions d’euros. Cependant, le prix moyen par kilo, établi à 1,48 euro, reste inférieur à celui des Pays-Bas. Les performances marocaines culminent en janvier, avec 101,77 millions de kilos expédiés, tandis que septembre affiche le volume le plus faible (20,31 millions de kilos). Cette volatilité traduit l’influence des cycles saisonniers sur le marché marocain.

Lire aussi : Info marché : L’absence de tomates cerises marocaines fait grimper les prix à 12 euros/kg en Allemagne

L’Espagne, un acteur toujours présent

Avec 633,33 millions de kilos exportés, l’Espagne conserve une place significative dans ce classement. La valeur totale de ses exportations atteint 1 087,48 millions d’euros, à un prix moyen de 1,72 euro par kilo. Février, marqué par un pic à 108,81 millions de kilos, reste le mois le plus actif. Cependant, les mois d’été (juillet et août) montrent un net recul, reflétant une baisse de la demande et/ou une saisonnalité moins favorable.

La Turquie, une compétitivité basée sur les prix

Enfin, la Turquie se distingue par un volume exporté de 555,36 millions de kilos, avec une valeur de seulement 437,38 millions d’euros, traduisant un prix moyen de 0,79 euro par kilo, le plus bas parmi les quatre pays. Les mois d’hiver, notamment décembre (63,03 millions de kilos), marquent un pic d’activité, soulignant une demande accrue pour les tomates turques durant cette période.

Cette analyse souligne non seulement l’importance des cycles saisonniers, mais aussi la diversité des stratégies adoptées par chaque pays. Alors que les Pays-Bas misent sur la constance et un prix premium, le Maroc et la Turquie exploitent des segments de marché spécifiques liés aux prix compétitifs. Quant à l’Espagne, elle semble adopter une position intermédiaire, oscillant entre qualité et accessibilité.

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