L’ONSSA a instauré de nouvelles normes sanitaires plus sévères sur le thé importé de Chine, applicables à compter du 1er Juillet 2019.
Les importations de thé provenant de Chine seront soumises à partir de juillet prochain à de nouvelles normes fixant les limites maximales des résidus des pesticides mises en place par l’ONSSA. Ces nouvelles règles sont jugées sévères par les professionnels du secteur, rapporte media24.com.
L’Office Nationale de la Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA) a mis en place de nouvelles normes réglementant l’importation de thé provenant de Chine. L’objectif étant « de fournir un thé de qualité et protéger la santé des consommateurs », précise la même source.
Le Maroc n’étant pas un pays producteur de thé, il importe toutes les quantités de ce produit quasi exclusivement de la Chine. Le Marocain consomme jusqu’à 2 kg de thé vert par an.
Concernant les normes sanitaires, deux réglementations sont appliquées à ce jour:
- le Codex Alimentarus qui est un référentiel international établi par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), mais dont les normes sont génériques.
- la réglementation du pays d’importation. Dans ce cas de figure, c’est la Chine.
Ceci dit, depuis que des traces de pesticides à des proportions élevées ont été retrouvées dans des échantillons de plusieurs marques de thé marocaines, l’ONSSA s’est saisie du dossier et a a décidé d’établir une réglementation propre au Maroc.
Le 27 février, l’office a envoyé une lettre d’information à l’Association des professionnels du thé au Maroc pour les informer des nouvelles normes.
D’après media24.com, les importateurs de thé vert de la Chine affirment que les nouvelles normes mises en place par l’ONSSA sont inapplicables dans les délais exigés et leur application induirait par ailleurs une augmentation des prix. « Nous n’allons pas prétendre pouvoir respecter ces exigences dans les délais impartis par l’ONSSA. Toute décision a besoin d’un temps matériel pour être appliquée, d’autant plus quand cela touche des cultures ». déclarent-ils.
Le circuit d’approvisionnement du thé comprend une multitude d’intervenants, ce qui rend difficile l’application de ces normes, soulignent les professionnels.