Omar est apiculteur à Sebt El Guerdane, près de Taroudant. D’après l’apiculteur et différentes sources, la provenance de ces pesticides est vraiment douteuse…

Omar témoigne: « Depuis que les agriculteurs ont commencé à les utiliser il y a deux ans, j’ai perdu 90 % de ma récolte. Avant, je vivais confortablement de cette activité et je pouvais produire jusqu’à une tonne par an« . Des dizaines d’entreprises apicoles de la région sont dans la même situation, certaines n’ont même pas produit un kilogramme de miel cette année.

Avant de lancer cet appel à l’aide, Omar qui fait partie d’une coopérative qu regroupe sept petites entreprises d’apiculture, a participé à un rassemblement devant le bureau de l’investissement agricole du Sous, chargé notamment de contrôler l’usage des pesticides. Sans succès puisque après plusieurs heures sur place aucun responsable n’a daigné les recevoir.

En mai 2014, un an auparavant donc, un employé de ce même bureau était venu dans la ferme d’Omar pour prélever des échantillons d’abeilles mortes. Aucune nouvelle depuis.  L’échange avec les agriculteurs a été un échec aussi, puisque Omar n’est reçu que par de simples ouvriers qui affirment suivre les instructions. D’après nos sources, la dernière tentative en date est celle d’un rapprochement de l’Office régional de la mise en valeur agricole du Souss-Massa (ORMVA), via une responsable qui s’est engagée à recevoir Omar Abou Hajer rapidement et à répondre à ses doléances.