Plusieurs foyers de la tavelure des agrumes recensés au Portugal.
Le Portugal a annoncé l’expansion et l’implantation de la tavelure des agrumes, une maladie causée par le champignon Elsinoë fawcettii. La maladie affecte principalement la qualité externe du fruit, son impact est donc plus important dans les productions destinées au marché de la consommation en frais.
Géographiquement le Portugal est un pays qui partage des frontières communes avec l’Espagne, et qui est amené à collaborer régulièrement avec le voisin ibérique comme est amené également à le faire le Maroc. Son agriculture est très similaire à de nombreux pays du pourtour méditerranéen.
Depuis quelques temps, le Portugal fait face à une grave infection de la tavelure des agrumes et les prospections officielles, qui se sont intensifiées après l’apparition du premier foyer, ont détecté de nouveaux foyers de la maladie aux Açores. À São Miguel, la présence d’E. fawcettii a été confirmée dans treize endroits différents (petits vergers et jardins privés). Sur l’île de Fayal, dans la région de Horta, le champignon a été détecté dans huit agrumes en mars dernier. À Santa María, il a été découvert en octobre, dans un échantillon de citronnier collecté dans un petit verger de la municipalité de Vila do Porto, plus tard encore, il a également été trouvé dans un arbre C. aurantium dans un autre petit verger de la paroisse de Santo Espírito nous précise Phytoma.
La tavelure des agrumes affecte les oranges, les mandarines, les pamplemousses et les citrons, ainsi que certains porte-greffes. Il est largement distribué dans les régions productrices d’agrumes d’Amérique, d’Afrique, d’Asie du Sud-Est et d’Océanie, mais il n’est pas présent dans les agrumes méditerranéens. Elle se caractérise par la présence de croûtes subéreuse sur les feuilles et l’écorce des fruits. En général, ces lésions sont peu spécifiques et peuvent facilement être confondues avec des dommages causés par le vent ou d’autres perturbations.
Les températures optimales pour l’infection se situent entre 23 et 27 ºC. La période d’incubation, qui va du début de l’infection à l’apparition des symptômes, varie de quatre à six jours. L’élimination des fruits atteints, en même temps que la récolte, permet d’abaisser le niveau d’inoculum dans les parcelles et de réduire les infections des jeunes fruits et des nouvelles pousses. Pour son contrôle, plusieurs applications de fongicides sont généralement effectuées pendant la période de sensibilité du fruit, depuis le début de la germination printanière jusqu’à deux mois après la nouaison.