Le coronavirus fait hausser le prix de la viande de volaille au Maroc.
Le Covid-19 a encore plongé le secteur avicole dans une crise sans précédent. Cette crise a fait augmenter le prix de la viande blanche au Maroc allant jusqu’à 20 dirhams le kilogramme.
Selon les chiffres de la Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole (FISA) rapportés par 2M, l’activité avicole qui a réalisé, en 2019, un chiffre d’affaires de l’ordre de 32,5 MMDH et génère quelques 530.000 emplois directs et indirects, a subi une baisse drastique de la demande (- 40%) suite aux dispositions liées à la lutte contre la pandémie du coronavirus notamment la fermeture des restaurants, des salles de fêtes, l’annulation d’événements, le confinement obligatoire des ménages à domicile ou encore la fermeture des souks hebdomadaires.
Toujours selon la même source, les pertes sont estimées à plus de 4 MMDH durant les six derniers mois.
« La crise de la covid-19 a impacté toute la filière. L’éleveur vend ses poulets à un prix de 8 DH/kg à la ferme pour un coût de revient de 14 DH/kg, soit une perte de 6.0 DH/kg. Concernant la dinde vendue à 9DH/kg, le coût avoisine les 14,5DH/Kg. Pour les œufs, ils ont été vendus à 45 centimes la pièce contre un prix de revient de 65 centimes », explique Youssef Alaoui, le président de la FISA.
Pour redresser la situation, la FISA recommande notamment de revoir le statut fiscal des éleveurs de volaille et leur reclassement dans le secteur agricole marocain, de renforcer les contrôles au sujet de l’obligation de l’approvisionnement de la restauration collective en viandes de volailles issues exclusivement des abattoirs industriels avicoles mais également de rouvrir les souks hebdomadaires.