Monsieur Ahmed EL BOUARI, Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, accompagné du Directeur Général et des Directeurs de l’ONSSA et du Directeur de la DDFP, a reçu, le lundi 23 décembre 2024 à 14h30, une délégation du Conseil d’Administration de la FISA composée du Président et du Secrétaire Général de la FISA et des Présidents des Associations affiliées à cette Fédération (AFAC, ANAM, ANPO, APV et ANAVI).
L’objet de cette réunion consistait à examiner la conjoncture du secteur et à faire le point sur l’approvisionnement du marché national en viandes de volailles et œufs de consommation durant le mois du Ramadan 1446.
S’agissant de la conjoncture, les professionnels ont affirmé que les filières ont pris toutes leurs dispositions pour assurer un approvisionnement normal du marché, en ce sens que, la situation des différentes filières à fin octobre 2024 comparée à octobre 2023, se présente comme suit :
- Les importations des reproducteurs de type chair ont atteint 3,468 millions en 2024 contre 3,051 millions en 2023, soit une variation de +14% ;
- Les importations de reproducteurs de l’espèce dinde ont atteint 136 376 sujets en 2024 contre 131 511 en 2023, soit une variation de +4% ;
- Les importations des reproducteurs de type ponte ont atteint 267 667 sujets en 2024 contre 204 714 en 2023, soit une variation de +31% ;
- Les importations de dindonneaux ont atteint 1,635 millions sujets en 2024 contre 552 090 sujets en 2023, soit une variation de +196%.
Pour ce qui est de la production, les professionnels ont rappelé que :
- Le cumul des mises en place des poussins d’un jour de type chair a atteint en 2024 une quantité de 391,137 millions contre 370,946 millions en 2023, soit une variation de +5% ;
- Le cumul des mises en place des dindonneaux d’un jour (importations + production nationale) a atteint 14,306 millions en 2024 contre 12,265 millions en 2023, soit une variation de + 17% ;
- Le cumul des mises en place des poulettes a atteint 11,893 millions en 2024 contre 13,585 millions en 2023, soit une variation de (-12%). Cette baisse est expliquée par le prolongement de la durée de l’élevage de la poule pondeuse qui est passée à 90 à 100 semaines en 2024 contre 75 à 80 semaines précédemment.
L’estimation de la production nationale met en relief les chiffres suivants :
- 735 000 tonnes de viandes de volailles en 2024 contre 695 000 tonnes en 2023, soit une variation de +6% ;
- 5,5 milliards d’œufs de consommation en 2024 contre 5,3 milliards en 2023, soit une variation de +4%.
S’agissant des prix de vente des produits avicoles sur les marchés nationaux, l’interprofession a affirmé que la détermination de ceux-ci est la résultante des mécanismes strictes de l’offre et de la demande et que la hausse des prix est surtout le fait de la flambée des prix des viandes rouges qui a orienté la consommation vers les produits avicoles. Les intermédiaires qui, bien qu’ils jouent un rôle déterminant entre les producteurs et les consommateurs, demeurent un facteur de renchérissement des prix des produits avicoles.
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Pour pallier à cette problématique, la solution demeure celle d’encourager l’agrégation et de développer des écosystèmes intégrés, réduire les coûts marginaux, encourager le développement des abattoirs industriels et favoriser la mise à niveau des ryachattes par leur conversion en abattoirs de proximité pour l’approvisionnement des ménages ou en points de vente agréés.
Dans l’objectif de réduire la dépendance vis-à-vis de l’extérieur, il a été évoqué la mise en place des élevages de grands parentaux, notamment de type chair, pour assurer l’approvisionnement du pays en poussins de reproduction. Le Ministère a affirmé qu’il est disposé à soutenir tout investissement dans cette branche d’activité stratégique dans le cadre de notre souveraineté alimentaire.
Par ailleurs, pour rappel, et dans le cadre de l’ouverture du marché marocain, les importations de poussins d’un jour sont exonérées de droits de douane. Enfin, il convient de rappeler que, depuis 2021, à l’initiative de la FISA, le Gouvernement a répondu favorablement à la demande de reclassement de l’aviculture en tant que secteur agricole, avec les avantages fiscaux qui en découlent.