La France interdit peu à peu le glyphosate désherbant dans l’agriculture.
Les nouvelles règles édictées vendredi par l’Anses s’inscrivent dans le cadre d’une poussée du gouvernement français pour éliminer le glyphosate d’ici 2021 et reflètent un débat mondial sur la sécurité de l’herbicide.
Dans une décision sur les principales utilisations agricoles et forestières de l’herbicide, le régulateur Anses a déclaré que le désherbant ne serait plus utilisé dans les allées entre vignes et arbres fruitiers, ou dans les champs de cultures labourés.
Le glyphosate serait toujours autorisé sous les vignes et les arbres où le désherbage mécanique est peu pratique ou coûteux, et serait également autorisé dans les exploitations agricoles qui évitent de labourer pour préserver la fertilité des sols, a indiqué l’Anses dans un communiqué.
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Mais la quantité maximale de glyphosate autorisée par an serait réduite de 60% pour les vergers et les champs de culture, et de 80% pour les vignobles, a-t-il précisé.
Les conditions plus strictes sont à appliquer dans un délai de six mois pour les produits au glyphosate ré-homologués par l’Anses, a-t-elle ajouté. L’Anses a déjà retiré des dizaines de désherbants à base de ce pesticide et est en train de revoir ceux encore sur le marché.
Les utilisations professionnelles non agricoles du glyphosate, comme l’entretien des remblais ferroviaires, resteraient autorisées en l’absence d’alternatives non chimiques réalisables, mais de tels cas ne représentent que 1,5% de l’utilisation du glyphosate en France, a-t-elle ajouté.