Les exportateurs de pomme de terre sont passés d’une dizaine à seulement 4 pour les variétés de niche.
La pomme de terre est le légume le plus consommé au Maroc. La conduite technique de ce produit agricole est assez bien maitrisée par la plupart des producteurs et son rendement à l’hectare n’a cessé d’augmenter depuis des décennies. Toutefois, au niveau de l’export, la pomme de terre peine à trouver son chemin.
Le volume de pomme de terre à l’export ne dépasse pas les 10.000 tonnes par an alors qu’au cours des années 90, la moyenne tournait autour de 100.000 tonnes annuellement. De même, le nombre des exportateurs s’est lui aussi inscrit à la baisse, passant d’une trentaine à 4 seulement actuellement pour des variétés de niche.
Cette baisse quoique drastique s’explique du fait que «les exploitants préfèrent d’autres cultures qui offrent plus de marge bénéficiaire comme la tomate, le piment, le poivron, haricot vert… Il existe aussi des complications en matière de certification, sans oublier bien sûr la concurrence des autres pays notamment méditerranéens», souligne l’Association des producteurs et exportateurs de fruits et légumes (APEFEL). Le Maroc a certes perdu des parts de marché au niveau de son marché historique (Europe) mais il exporte vers de nouveaux pays notamment d’Afrique de l’Ouest où les normes sont moins imposantes.
Les principales variétés de pomme de terre utilisées au Maroc sont Nicola (à chair blanche), Spunta (à chair blanche), Désirée (à chair rouge) et autres (Timate, Roseval, Dimanat,…). Selon les saisons, la superficie dédiée culmine en moyenne à plus de 60.000 ha, soit 25% des cultures maraîchères et la production avoisine les 2 millions de tonnes.