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Une étude montre les meilleures fraises à cultiver dans les régions chaudes
Fraises - ph : DR

Les fortes pluies paralysent les exportations de fraises

Après une longue période de sécheresse, le Maroc a enregistré d’importantes précipitations au cours des deux premières semaines de mars. Si cette pluie est une bénédiction pour l’agriculture du pays, elle a néanmoins fortement impacté la production de fraises, entraînant l’arrêt temporaire des exportations.

La région de Larache, qui joue un rôle clé dans la production nationale d’avocats et de fruits rouges, a été particulièrement arrosée. Selon Zouhir Disouria, producteur et exportateur local, les pertes sont significatives concernant la production de fraises. « Il est tout à fait normal de perdre une partie des plantations de fruits rouges, qui sont sensibles à la pluie. Cependant, les dégâts ont été plus importants que prévu depuis le début du mois de mars, en raison des longues périodes de pluie », explique-t-il à Freshplaza.

L’excès d’eau a favorisé l’infestation des fraises mûres et leur détérioration rapide, obligeant les producteurs à interrompre les exportations pendant deux semaines. L’ensemble de la récolte a ainsi été réorienté vers la congélation, une alternative qui permet de limiter les pertes économiques.

Cet arrêt intervient en pleine demande sur le marché européen. « Habituellement, la demande européenne est faible à ce stade avancé de la saison, mais nous recevons encore beaucoup de commandes de fraises fraîches, que nous ne pouvons malheureusement pas satisfaire », regrette Disouria. Pour les producteurs, l’objectif est désormais de reprendre le rythme normal avant la fin de la saison, qui s’étend jusqu’en mai, notamment pour les exportations vers les pays du Golfe.

Si les fraises ont été les principales victimes de ces intempéries, les autres fruits rouges semblent avoir mieux résisté. « Pour les myrtilles, la saison est en retard cette année, avec un développement plus lent des fruits, et nous n’avons pas encore atteint les rendements les plus élevés. Il en va de même pour les framboises, puisque le premier cycle de la saison est déjà terminé et que les plantes sont en dormance », précise le producteur toujours à la même source.

Malgré les perturbations qu’elles ont causées, ces précipitations restent une bonne nouvelle pour l’agriculture marocaine, sévèrement éprouvée par la sécheresse. « Je ne veux pas paraître ingrat, mais nous, producteurs de la région, sommes très heureux de voir la pluie arriver avec cette densité, qui est plus importante pour la région et le pays que la perturbation de la campagne de fraises », conclut Disouria.

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