La vente des tomates marocaines triple celle d’Almeria en Espagne
Les données de surface, de production, d’exportation ou de prix obtenues sur les marchés indiquent que l’agriculture marocaine progresse plus vite que celle d’Almeria en Espagne. Ces informations sont recueillies par le magazine Coexphal (Almería en Verde), en référence aux données fournies par le Département d’économie et des affaires de l’Université d’Almería.
Cette avancée renforce ainsi le rôle du Maroc qui s’est donné le pari de devenir le fournisseur des marchés européens. En effet, selon le magazine, au cours des dix dernières années, les Marocains ont augmenté leurs exportations vers l’Union européenne de plus de 50%. Parallèlement, au cours de cette même période, Almeria a fait 18%, tandis que le reste de l’Espagne a perdu 17% de sa part de marché.
Surface agricole
En terme de surface agricole, le ministère de l’Agriculture a indiqué que le bond de surface de production a été plus que remarquable au Maroc. En effet, en 2001, la superficie agricole avait un peu moins de 9 000 hectares de serres et a déjà dépassé 25 000 hectares. Une bonne partie de cette superficie (environ 75% de la superficie totale estimée lors de la campagne de 2018) sert à la culture de tomates, principal produit exporté par le Maroc vers les marchés européens compétitifs.
Almería, quant à lui, a vu la superficie consacrée à cette culture réduite pendant trois ans. Actuellement cette superficie est inférieure à 10 000 hectares, et, avec une tendance inquiétante à continuer de le faire dans les années à venir.
Prix et frais des tomates
Selon le professeur Pérez Mesa, les difficultés à concurrencer les tomates marocaines proviennent de la différence de prix. Celui-ci est corrélé à une différence encore plus grande dans les coûts de production supportés par les deux territoires. Par ailleurs, un importateur achète de la tomate au Maroc entre 16 et 20 % moins cher que celle en provenance d’Almeria. L’une des raisons de cette baisse des prix est sans aucun doute la structure des coûts. Et pour cause, le Maroc a une main-d’œuvre environ 75% moins chère. Des études menées dans l’Ual indiquent que, les tomates marocaines une fois mises à destination, reviennent 30% moins chères que celles d’Almeria.
La qualité
C’est là tout l’avantage qu’a Almeria. En effet, les légumes d’Almeria « sont considérés par les consommateurs européens comme étant de meilleure qualité. Surtout, ils garantissent plus de sécurité alimentaire » que ceux qui proviennent du Maroc ou d’autres pays concurrents.