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Forte demande des pastèques marocaines en Allemagne
Pastèque - ph :DR

Pastèques : La coopération agricole entre le Maroc et la Mauritanie commence à produire des résultats concrets sur le terrain

Moins d’un an après l’accord bilatéral signé lors de la commission mixte de coopération tenue en février 2024 à Nouakchott, la pastèque marocaine, désormais cultivée localement à Rosso, dans la vallée du fleuve, inonde les marchés mauritaniens. À la clé : une baisse spectaculaire des prix, estimée à 50 %, et un enthousiasme généralisé chez les commerçants comme chez les consommateurs.

Longtemps importée, la pastèque « marocaine » est aujourd’hui cultivée à quelques centaines de kilomètres de Nouakchott, grâce à un partenariat entre producteurs privés des deux pays. Cette nouvelle proximité géographique permet non seulement de réduire les coûts logistiques, mais aussi d’éliminer les taxes douanières qui alourdissaient les prix sur les étals.

« Nous apprécions fortement la nouvelle donne », témoigne Moustapha Jaudar, grossiste marocain actif sur le marché mauritanien à Le360. « Le produit provient désormais d’un terroir proche, avec le même niveau de qualité qu’au Maroc, ce qui nous facilite la logistique et améliore notre rentabilité. »

Même son de cloche du côté des grossistes mauritaniens. Pour Sidi Moctar, cité toujours par Le360, la différence est notable : « Le kilogramme de pastèque est désormais vendu entre 8 et 12 ouguiyas, contre 18 à 20 auparavant, voire plus en période de pénurie. Et la qualité est au rendez-vous. »

Pour les consommateurs, la pastèque devient plus accessible sans compromis sur la fraîcheur ou le goût. Une aubaine également pour les petits commerçants comme Fatimata Kanté : « En achetant à 8 ouguiyas le kilo, on peut revendre entre 15 et 20 ouguiyas, ce qui nous permet de générer un bon bénéfice tout en restant abordables. »

La réussite de cette expérience de production transfrontalière illustre l’impact direct que peuvent avoir les accords bilatéraux sur les économies locales. Elle pose aussi les bases d’un modèle de coopération Sud-Sud durable dans le secteur agricole, au service d’une souveraineté alimentaire partagée.

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