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Fraises: L’irradiation ultraviolette pourrait tuer les moisissures

L’irradiation ultraviolette pourrait tuer les moisissures sur les fraises, réduire l’utilisation de fongicides et les déchets alimentaires.

Après l’achat, les fraises sont assez sensibles à la moisissure grise causée par le pathogène fongique Botrytis cinerea. Ainsi, d’après une étude récente, l’irradiation ultraviolette servirait à éradiquer ces problèmes.

D’autres maladies fongiques courantes de la fraise comprennent l’oïdium et l’anthracnose. Ces maladies posent de gros problèmes aux producteurs, qui appliquent traditionnellement des fongicides pour les contrôler. Et de nombreux fongicides ne sont même pas une option pour les producteurs biologiques.

Ainsi, certains scientifiques sont sur le coup, à la recherche de moyens de garder les fraises sans moisissure sans fongicides.

L’irradiation aux ultraviolets C (UV-C) a été étudiée comme moyen de tuer les microbes en endommageant leur ADN. Toutefois, à des doses élevées, elle endommage les feuilles et les fruits. Les scientifiques de l’ARS Wojciech Janisiewicz et Fumiomi Takeda ont découvert un moyen de contourner ce problème.

Ils ont démontré que l’irradiation UV-C des plants de fraisiers – suivie d’une période d’obscurité – a entraîné une destruction drastique du pathogène Botrytis, du champignon de l’oïdium et de l’anthracnose. En fait, la technique a augmenté le pouvoir de destruction des UV-C de 6 à 10 fois, selon l’agent pathogène, sans endommager les feuilles, les fleurs ou les fruits.

L’irradiation ultraviolette servirait à lutter contre les acariens

L’irradiation ultraviolette a également réduit les infestations d’acariens, et cela pourrait également signifier une utilisation moindre de pesticides agricoles.

Les scientifiques pensent que la période d’obscurité qui suit le traitement aux UV-C prive les pathogènes de la lumière nécessaire pour activer leurs mécanismes de réparation de l’ADN. Ils ont déposé une demande de brevet sur la technologie, qui s’appelle désormais PhylloLux et comprend des applications de deux levures bénéfiques. Ils ont également automatisé la technologie pour des applications à grande échelle. Les scientifiques travaillent avec un partenaire de l’industrie pour développer un robot capable de traiter un champ de fraisiers la nuit dans des fermes commerciales.

Ainsi, cette méthode de lutte contre les pathogènes fongiques des plantes, et même les acariens, réduirait considérablement la perte de produit pour les producteurs et transformateurs de fraises et réduirait l’utilisation de pesticides. Elle bénéficiera également aux consommateurs qui perdent des fraises à mouler avant de pouvoir consommer l’ensemble de l’emballage.

 

 

 

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