L’ampleur des exportations des produits marocains dans l’Union européenne fait des mécontents
Face à la concurrence de plus en plus « néfaste » des produits marocains, les agriculteurs espagnols ont observé une gréve des plus puissantes afin de crier leur ras-le-bol. En effet, au cours de la dernière semaine, ils sont sortis pour protester dans onze communautés autonomes.
Entre autres, ces exploitants agricoles se plaignent des prix de vente avec lesquels ils ne couvrent pas les coûts, de la spéculation des distributeurs ou de la déréglementation du secteur. En effet, ils en ont marre de vendre leur récolte à des prix «ruineux», les grands distributeurs qui «spéculent» pour gonfler leurs bénéfices. A cela s’ajoutent la déréglementation du secteur ou de la concurrence déloyale qu’ils subissent en ce qui concerne les fruits et légumes importés.
En plus de cela, « La situation actuelle est très grave et une chose très simple. Le prix auquel nous vendons nos produits ne nous paie pas ce qu’il en coûte pour les produire. Les pertes de vente ne peuvent pas toujours se faire. Il y a une reconversion silencieuse et secrète du secteur agricole, jetant les exploitations familiales, qui doivent aller dans de nombreux cas, ruiné »
« Si l’on prend en compte le prix d’origine et de destination de décembre 2019, en général, les prix payés au producteur puis payés par le consommateur augmentent en moyenne de 450%. On arrive au point que dans la pomme de terre l’écart est de 700% ou dans l’orange ou la mandarine de 600%. c’est l’industrie et la grande distribution. »
L’agriculture, « monnaie d’échange » dans les traités internationaux
Les agriculteurs espagnols estiment que ses plaintes remontent à des décennies. « Les politiques communautaires de préférence, d’intervention publique et de régulation des marchés ont été perdues. Elles sont actuellement mondialisées, sans systèmes d’intégration européenne … Des traités sont conclus le commerce avec les pays tiers comme le Maroc et l’agriculture est utilisée comme monnaie au détriment de nos producteurs. Nous sommes de petites et moyennes exploitations avec une faible capacité de capitalisation. »
Les agriculteurs estiment incohérent que les producteurs espagnols se conforment aux normes de qualité européennes, puis d’ importer des produits en provenance de pays où ni les conditions sanitaires ni socio-professionnelles ne se remplissent. « La tomate du Maroc produite avec des produits entre Au Maroc, les salaires sont malheureusement 14 fois plus bas à la campagne qu’en Espagne « .
Ainsi, le secrétaire général du COAG estime que les mobilisations de cette semaine ne sont que le début. Il y aura d’autres « plus forts et plus puissants » si les mesures politiques restent inchangées. « Ce n’est pas un secteur important et stratégique, c’est un secteur vital car nous produisons de la nourriture ».