Le déficit pluviométrique menace au plus haut point la sécurité alimentaire au Maroc.
Le Maroc est censé fournir 15 millions de tonnes de céréales dans le futur afin de répondre à la demande intérieure. Cependant, la dépendance aux précipitations rend difficile l’atteinte de cet objectif, notamment en l’absence d’une approche établissant la souveraineté alimentaire (sécurité alimentaire), selon les experts.
La situation liée à la pandémie du coronavirus a révélé que le Maroc est encore loin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, la production locale n’étant pas propice à la satisfaction de la consommation locale ou à la demande des entreprises qui transforment industriellement les produits agricoles, d’après Al Araby.
Le déficit de la production céréalière était en moyenne de 35%, tandis que pour les huiles comestibles, il atteignait 65%. Pour le sucre, le déficit se stabilise à moins de 53 pour cent, et par rapport au lait, il atteint 10%.
Les prévisions récentes indiquent que les besoins céréaliers du Maroc augmenteront à l’avenir à 15 millions de tonnes, alors que la production se situera en moyenne entre 7 et 9 millions de tonnes.
En s’approvisionnant à l’étranger pour satisfaire sa demande intérieure, le Maroc développe une dépendance de plus en plus accrue des marchés internationaux, souligne Maroc Hebdo.
Le Maroc, qui était exportateur de céréales (blé, orge…) et de coton dans les années soixante du siècle dernier, est devenu importateur de ces deux matières premières. Et les exportations de fruits et légumes ne couvrent que la moitié des importations du Royaume de produits alimentaires et agricoles, sachant que les céréales représentent environ 37%, selon la même source.
Cependant, selon Mohamed Hakech, un expert des questions agricoles, les technologies modernes dans le domaine de la production pourraient permettre au Maroc de sécuriser 6 millions de tonnes de céréales en année sèche, tandis que 15 millions de tonnes pourraient être réalisées en une année pluvieuse.