Plusieurs facteurs ont conduit à la baisse du prix du bétail dans plusieurs régions.
La sécheresse, le surpâturage et la flambée des prix des aliments pour bétail ont conduit à l’effondrement des prix du bétail, qui est l’une des principales sources de revenus pour l’agriculteur.
« C’est difficile d’avancer des prix exacts, mais on va de la chèvre ou mouton, bas de gamme, qui coûte entre 250 et 300 DH, jusqu’au mouton ou chèvre, haut de gamme, dont le prix peut varier entre 3.000 à 5.000 DH, suivant la valeur génétique de la bête ainsi que sa valeur symbolique », a indiqué à Medias24, le Dr. Yassine Jamali, vétérinaire et agriculteur-éleveur.
« Mais ce qui est sûr, c’est que le prix moyen a beaucoup diminué ces dernières années. Il a pratiquement été divisé par deux. Les agriculteurs se retrouvent donc avec un troupeau qui coûte la moitié de ce qu’il devait rapporter il y a deux ou trois ans, en plus d’une facture alimentaire qui a doublé, ce qui est insupportable ». « Les agriculteurs gardent leurs troupeaux parce que c’est leur métier depuis toujours. Ils continuent à s’accrocher à cette ressource ».
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« Personne ne voudra acheter une brebis pour l’élevage, en sachant qu’il va dépenser une fortune pour la nourrir. Par contre l’offre est là. Le berger a besoin de vendre des animaux, ne serait-ce que pour acheter de quoi nourrir les autres ».
« Il y a donc de plus en plus de personnes qui vendent et de moins en moins d’acheteurs, ce qui crée un déséquilibre entre l’offre et la demande » et donc une baisse des prix.
On peut donc résumer la situation actuelle des agriculteurs par « une réduction des espaces de pâturage, un déficit pluviométrique et un triplement de la population du bétail ». Une situation qui nécessite « l’importation d’aliments de l’étranger, en période de sécheresse comme dans les années normales, pour maintenir un certain équilibre ».