Le Crédit Agricole du Maroc mobilise une enveloppe de 6 MMDH pour soutenir les mesures gouvernementales de lutte contre les effets la sécheresse.
Après les instructions données par SM le Roi Mohammed VI que Dieu l’assiste, pour la mobilisation d’une enveloppe de 10 milliards de dirhams afin de contrer les effets de la pénurie pluviale, c’est au tour du Crédit Agricole du Maroc de prêter main forte aux mesures d’urgences du gouvernement. Le géant bancaire décide de fournir une aide à hauteur de 6 MMDH aux agriculteurs et éleveurs concernés nous apprends la MAP.
Fidèle à sa mission de service public et à son soutien indéfectible au monde rural, le Crédit Agricole du Maroc n’est pas indifférent aux diverses conséquences annoncées par la faiblesse des précipitations enregistrée à l’échelle nationale. Au cours d’une réunion interministérielle qui s’est tenue le jeudi 17 février 2022, sous la présidence du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, la banque a présenté un ensemble de mesures visant à contribuer au déploiement gouvernemental de lutte contre les effets de la sécheresse.
“Un dispositif axé sur 3 points : le financement des agriculteurs et éleveurs, le traitement de l’endettement des agriculteurs et le financement des innovations en matière d’irrigation”
Les mesures proposées visent à amortir les effets de la sécheresse et leurs impacts sur les agriculteurs, éleveurs et professionnels du secteur. Le dispositif ainsi prévu s’articule autour de 3 axes, indique la banque.
Il s’agit dans un premier temps de mettre à disposition, une enveloppe additionnelle de 6 milliards de dirhams visant à financer des cultures printanières à travers le produit “FILAHA RABIIYA”. De cette façon, la banque espère permettre aux agriculteurs des zones adaptées, de financer l’installation et l’entretien des cultures printanières, comme le maïs, le melon, le tournesol, la pastèque, le maraîchage, etc.
L’enveloppe doit également permettre le financement et l’entretien de l’arboriculture à travers le produit “AL GHARS”. Par conséquent, la banque octroiera aux arboriculteurs les financements nécessaires pour poursuivre l’entretien de leurs vergers, notamment par l’irrigation, l’achat des fertilisants, les traitements phytosanitaires, etc. Tout cela dans l’optique de minimiser les conséquences néfastes du déficit pluviométrique sur les activités arboricoles et d’épargner ainsi les futures productions.
L’enveloppe contribuera également à financer la sauvegarde du cheptel via le produit “LAKSIBA”. Ce produit à la vocation d’aider les éleveurs à sauvegarder leur cheptel et d’acquérir l’orge pour le prix de 2 DHS/kg, disponible par les services du MAPMDREF dans les différents souks du Royaume. Le Crédit Agricole du Maroc accordera à cet effet des crédits pour l’achat de cet aliment.
Cette même enveloppe budgétaire sera aussi consacrée au financement de la reconstitution du cheptel laitier via le produit “GENISSES”. Il est à noter que la situation actuelle des élevages laitiers est caractérisée par la faiblesse des taux de naissance et la perspective que cet effectif soit encore amoindri. Pour pallier cela, la banque prévoit la mise en place d’un produit spécifique destiné au financement de l’acquisition des génisses en vue de reconstituer le cheptel laitier.
En outre, la banque procédera au comblement des besoins du marché national en céréales et en aliments de bétail. À cet effet, une concertation s’est faite avec les services du Ministère chargé de l’Agriculture en prenant en compte les mécanismes de contrôle et de suivi arrêtés avec les services concernés et en particulier l’ONICL.
Le dispositif prévoit deuxièmement de traiter l’endettement des agriculteurs pour leurs prochaines échéances. Afin d’accompagner les agriculteurs durant cette campagne de récolte difficile, le Crédit Agricole du Maroc instaurera premièrement un moratoire.
Pour la catégorie des petits agriculteurs qui opère au sein de toutes les filières de production agricole, la banque procédera à un traitement automatique de la façon suivante : un report des échéances des crédits d’une année ainsi qu’une suspension des actions en justice anciennement initiées.
La situation d’endettement des autres agriculteurs sera examinée au cas par cas et il leur sera proposé des facilités de paiement en fonction de leur capacité de solvabilité.
Ensuite, il sera question d’effectuer un profilage de l’endettement afin de proposer des solutions adéquates et tangibles permettant aux agriculteurs de financer leurs futures campagnes, souligne la banque.
Le troisième et dernier axe concerne quant à lui, l’accompagnement financier des investissements innovants en matière d’irrigation. À cet effet, le Crédit Agricole du Maroc prévoit de concert avec le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, la mise en place des solutions innovantes en vue de financer des investissements privés ou effectués dans le cadre d’un Partenariat Public Privé, visant l’amélioration de l’accès à l’eau d’irrigation et à en réduire le coût.
À noter que ces financements concernent non seulement les investissements classiques, mais aussi des unités locales de désalinisation de la nappe phréatique saumâtre dans les régions de Doukkala et de l’Oriental ou encore le recours à l’énergie solaire pour minimiser le coût du pompage.