L’Italie lutte contre le travail des saisonniers agricoles malgré ses 35013 employés marocains
L’Italie restructure ses politiques de travail en milieu agricole. En effet, ce 18 Février, une délégation de Coldiretti Cuneo a fait savoir son projet « Travail saisonnier, dignité et légalité », lancé par l’Observatoire Agromafie avec Coldiretti et ANCI, en présence, entre autres, des ministres des politiques agricoles.
Ledit projet a été créé pour lutter contre l’embauche de travailleurs saisonniers dans l’agriculture. Ceci permet ainsi d’assurer des conditions de travail décentes et légales aux travailleurs qui contribuent de manière significative à l’économie agricole de l’Italie. De même, ce projet permettrait aux entreprises agricoles italiennes de soutenir la compétition internationale.
Comme il ressort de l’analyse Coldiretti plus du quart du « Made in Italy » s’obtient de mains étrangères à la table. Ceci se fait avec 370.000 travailleurs de 155 pays différents, qui ont régulièrement trouvé un emploi dans l’agriculture fournissant 27% du nombre total de jours de travaux nécessaires au secteur. Et la campagne de Granda ne fait pas exception. En effet, plus de 10.000 travailleurs saisonniers travaillent avec une forte représentation de Roumains, d’Albanais, de Macédoniens, de Marocains et d’Indiens.
La communauté des travailleurs agricoles la plus présente en Italie est la roumaine avec 107.591 employés, devant les marocains avec 35.013 et les indiens avec 34.043, précédant les albanais (32.264), les sénégalais (14.165), les polonais (13.134), les tunisiens (13.106), les bulgares (11.261), macédoniens (10.428) et pakistanais (10.272), selon les élaborations Coldiretti qui ont collaboré au dossier statistique de l’immigration 2019.
Par ailleurs, après avoir énoncé la main mise des étrangers sur l’économie italienne, la Coldiretti a toutefois souligné que ces derniers sont une composante bien intégrée dans le tissu économique et sociale, où la sécurité au travail et la légalité doivent être assurées.