Les inquiétudes concernant le « Brexit » menacent le début de la campagne de fraises à Huelva.
L’incertitude plane sur la campagne de la fraise à Huelva – qui a déjà commencé avec la récolte des premiers fruits -, puisque le 1er janvier le Royaume-Uni, troisième marché des fruits rouges de Huelva en Europe, se dissociera définitivement de l’Union européenne.
En principe, le gouvernement britannique devra imposer des tarifs sur les baies espagnoles à 11,2% pour les fraises, 8,8% pour les framboises et 9,6% pour les myrtilles et les mûres, s’il n’y a pas d’accord.
Environ 66% des entreprises agricoles de Huelva dédiées à la production de fruits rouges exportent des fraises vers le Royaume-Uni, 90% du secteur commercialise des framboises et des myrtilles sur le marché britannique et 50% y sont directement liés par les mûres.
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La saison dernière, le volume de fraises de Huelva exporté vers le Royaume-Uni a dépassé 37.000 tonnes (13,5% du total exporté), celui des framboises est actuellement à 11.707 tonnes (30% et la campagne n’est pas encore terminée), les exportations des myrtilles ont atteint 12 480 tonnes (20% de la production de Huelva) et les mûres 470 (également 20% du total).
Pour l’association agricole Asaja, le secteur des fruits rouges « peut être l’un des plus touchés, puisque le Royaume-Uni a des intérêts directs dans la production de baies sous d’autres latitudes ». Pour cette raison, elle s’est engagée à rechercher «des marchés alternatifs pour alléger le surcoût que peut entraîner l’exportation vers le Royaume-Uni».