Suite aux informations révélées ce week-end sur le détournement de 2 000 tonnes d’engrais offerts généreusement aux agriculteurs gabonais par le Maroc, le ministère de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire du Gabon, en charge de la valorisation de la ruralité, a exprimé sa condamnation sans équivoque des actes.
Dans un communiqué officiel, le département gabonais de l’agriculture est revenu sur les événements entourant cette distribution. « Après la cérémonie de remise symbolique de don d’engrais par Sa Majesté le Roi du Maroc Mohammed VI au Président de la République du Gabon, Ali Bongo Ondimba, le ministère de l’Agriculture a procédé à la remise des sacs d’engrais aux différents responsables provinciaux. Une logistique a été mise en place pour le transport et le stockage des sacs d’engrais dans les 9 provinces du pays », a déclaré le département.
Il a ensuite été mentionné que le ministère gabonais, en partenariat avec l’Office chérifien des phosphates (OCP), avait organisé une formation pour les responsables de la distribution ainsi que pour certaines coopératives agricoles sur l’utilisation de ces engrais. « À ce stade, le ministère de l’Agriculture se prépare à lancer la grande opération de distribution des sacs d’engrais aux agriculteurs gabonais », a ajouté la même source.
Par ailleurs, le département a été informé de l’existence d’une vidéo amateur circulant sur les réseaux sociaux, montrant qu’un individu aurait découvert « un sac d’engrais dans une boutique appartenant à un ressortissant burkinabé ». Ainsi, le ministère a appelé à la vigilance et a demandé aux citoyens de signaler ces incidents à ses services afin que des mesures disciplinaires puissent être prises.
Dans son communiqué, le ministère gabonais a souligné que « ces engrais ne sont pas destinés à la vente » et qu’ils seront « gratuitement distribués aux agriculteurs à partir de la semaine prochaine ».
Cette déclaration survient après que les médias ont rapporté, depuis samedi, que les engrais auraient mystérieusement disparu. Selon les mêmes sources, la cargaison aurait été détournée et vendue au marché noir, créant un sentiment de malaise à Libreville.
« Le ministère gabonais de l’Agriculture est profondément embarrassé par cette affaire. Les autorités s’engagent à identifier les responsables du détournement de ces 2 000 tonnes d’engrais », ont déclaré les sources précitées.