Quel impact a le contrôle de l’humidité relative sur la lutte contre l’oïdium ?
L’oïdium est une maladie redoutée dans la culture de la fraise. Le champignon se propage rapidement et les fraises infectées ne peuvent pas être vendues. L’unité commerciale Horticulture en serre et bulbes à fleurs de l’Université et recherche de Wageningen a étudié si le contrôle du climat dans la serre peut empêcher la propagation de l’oïdium.
L’oïdium sur la fraise est causé par le champignon Podosphaera aphanis. Les spores du champignon sont distribuées dans l’air. Lorsqu’ils atterrissent sur une feuille ou un fruit, ils germent et produisent du mycélium. Le champignon ressemble à de la poudre, souligne Hortidaily.
Le champignon peut être contrôlé avec des agents chimiques, mais la culture de la fraise veut faire un grand pas vers la durabilité. Cependant, il n’existe pratiquement aucun agent de lutte biologique efficace contre cette maladie des fruits rouges. Ainsi, WUR étudie la possibilité de contrôler le climat dans une serre de manière à empêcher la germination des spores et le développement du mycélium.
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Les recherches montrent que la germination des spores d’oïdium se développe dans une humidité relative élevée. Le mycélium pousse mieux à une faible humidité relative. Et comme l’air est relativement humide la nuit et relativement sec pendant la journée, l’oïdium peut se propager très rapidement dans une serre.
Le contrôle de l’humidité relative est donc une solution potentielle. Mais pour cela, il est important de savoir quelles sont les conditions climatiques à proximité immédiate de la culture. WUR étudie ce microclimat en attachant de petits capteurs (de 1 millimètre) à côté de feuilles de fraises et de fruits (à une distance de 5 millimètres). Cela montre, entre autres, que l’humidité relative autour d’un fruit varie plus fortement que dans le reste de la serre.