L’Espagne traverse une crise dans les secteurs agricole et agroalimentaire
S’il y a un point sur lequel les agriculteurs et le gouvernement sont d’accord, c’est que les secteurs agricole et agroalimentaire espagnols traversent une crise et que sa résolution ne sera pas facile.
En effet, la disparition des exploitations agricoles se joignant à la concurrence des produits du Maroc et la baisse des prix sont à l’origine de ces problèmes. Le 28 janvier, les mobilisations ont commencé , avec la devise #AgricultoresAlLímite. Elles ont fait descendre dans la rue plus de 35.000 travailleurs du secteur agricole dans différentes parties de la péninsule. Et elles promettent de continuer la grève au moins jusqu’à fin février jusqu’à ce qu’il y ait des prix justes pour la campagne, entre autres.
La clameur a été telle que le ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, Luis Planas, a rapidement réuni les principales associations – l’Union des petits agriculteurs et de l’élevage (UPA), l’Association agricole des jeunes agriculteurs (ASAJA) et le coordinateur des organisations des agriculteurs et éleveurs (COAG) – à une table de dialogue ce lundi 3 février. Dès lors, il a promis de modifier la loi sur la chaîne alimentaire.
Des manifestions qui s’enveniment de jour en jour
Ce mercredi, les protestations sont venues précisément aux portes de ce ministère. «Les agriculteurs souffrent de deux choses. « D’une part, les coûts de production ont augmenté (machines, phytosanitaires); d’autre part, il devient de plus en plus difficile de commercialiser et les prix de vente sont plus bas « , explique José Luis Miguel, directeur technique de COAG.
En effet, les agriculteurs ne sont pas en mesure de couvrir les coûts de production. Comme c’est le cas avec la dernière campagne d’olives: La production d’un litre d’huile d’olive extra vierge coûtait environ 2,7 euros. Cependant, au supermarché ce dernier se vendait à 2,2 euros. Parmi le lot de problèmes, vient le débat autour de la politique agricole commune. En effet, face à l’avenir incertain de la PAC, qui gère les subventions aux agriculteurs et aux éleveurs de l’UE, les associations demandent plus de protection.