L’approche de l’Aïd Al Adha de l’année 1444 voit le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, ainsi que ses organismes et établissements, continuer la mise en œuvre du programme de préparatifs pour la fête de l’Aïd Al Adha, lancé en janvier 2023. Un suivi constant de l’approvisionnement du marché en animaux destinés à l’abattage pour le sacrifice de l’Aïd Al Adha est effectué, ainsi qu’une surveillance de l’état sanitaire du cheptel, en collaboration avec les professionnels des filières ovine et caprine, notamment l’Association Nationale des Ovins et Caprins (ANOC) et la Fédération Interprofessionnelle des Viandes Rouges (FIVIAR).
Une offre excédant la demande
L’offre nationale totale en animaux destinés à l’Aïd est estimée à 7,8 millions de têtes, comprenant 6,3 millions d’ovins et 1,5 million de caprins. Cette offre dépasse la demande, estimée à 5,6 millions de têtes, dont 5,1 millions d’ovins et 500 000 caprins.
À l’échelle nationale, 214 000 unités et fermes d’engraissement préparant les petits ruminants pour l’Aïd ont été enregistrées. De plus, depuis le début de l’opération d’identification, plus de 6,86 millions de têtes ovines et caprines destinées au sacrifice de l’Aïd ont été identifiées et marquées avec la boucle Aïd Al Adha. Cette boucle, dotée d’un numéro, garantit la traçabilité des animaux depuis le producteur jusqu’au consommateur, elle joue un rôle crucial dans le suivi sanitaire des animaux et en cas de réclamation jusqu’à l’abattage.
Importations pour assurer la stabilité des prix
Suite à l’impact de la pandémie COVID-19 et à deux années consécutives de sécheresse, la filière ovine a connu un déséquilibre et des perturbations dans la reproduction régulière du cheptel. De plus, cette conjoncture, caractérisée par une hausse des prix des intrants, a entraîné une augmentation des coûts de production. Ainsi, le gouvernement a autorisé l’importation à titre exceptionnel et provisoire afin de protéger le cheptel national et garantir la stabilité des prix à la consommation. Cette mesure est accompagnée de la suspension des droits de douane et de la TVA à l’importation, ainsi que d’un soutien financier à l’importation des ovins destinés à l’abattage d’un montant de 500 dirhams par tête. En conséquence, un nombre important d’ovins a été importé conformément à une procédure établie garantissant la santé des animaux et leur qualité.
L’état sanitaire du cheptel national est satisfaisant
La surveillance et le contrôle sanitaire sont assurés sur l’ensemble du territoire national par les services vétérinaires de l’Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA), en étroite collaboration avec les vétérinaires privés et les autorités locales. Le contrôle porte sur la santé des animaux, l’eau d’abreuvement et les aliments. La situation sanitaire du cheptel à l’échelle nationale est satisfaisante.
Jusqu’à présent, les services de l’ONSSA ont effectué plus de 2000 opérations de contrôle au cours desquelles 1251 échantillons de viandes, 546 prélèvements d’aliments pour animaux et 49 échantillons d’eau d’abreuvement ont été prélevés et analysés.
Ces opérations de contrôle, réalisées dans le cadre de commissions mixtes, ont conduit à la mise en quarantaine de 419 têtes d’ovins et de caprins dans les élevages, ainsi qu’à la saisie et à la destruction de 259 tonnes de déchets de volaille, ainsi que 100 litres, 900 comprimés et 192 sachets de médicaments vétérinaires non autorisés. De plus, les services de l’ONSSA ont délivré 837 laissez-passer dans le cadre du contrôle des déchets de volailles.
Suite à ces contrôles, 14 procès-verbaux d’infractions ont été dressés et transmis au parquet, dont 5 cas concernant l’utilisation de déchets de volaille pour l’engraissement des animaux et 9 cas liés à la vente de médicaments vétérinaires non autorisés. De plus, les services de l’ONSSA ont révoqué l’autorisation sanitaire d’un établissement de fabrication d’aliments pour animaux dans la région de Casablanca-Settat.
L’ONSSA renforce les mesures de contrôle et de surveillance sanitaire des aliments pour animaux, des médicaments vétérinaires et de l’eau d’abreuvement au niveau des élevages. De plus, une surveillance rigoureuse du transport des fientes de volailles est mise en place, avec l’établissement d’une autorisation préalable par les services vétérinaires de l’ONSSA, afin de suivre leur parcours et leur destination. L’objectif est de prévenir toute utilisation frauduleuse dans l’engraissement des animaux.
Le Ministère de l’Agriculture, en collaboration avec le Ministère de l’Intérieur, assure un suivi étroit de l’approvisionnement des différents marchés afin de garantir le bon fonctionnement de ces derniers.
Soutien logistique aux marchés
Afin de soutenir la logistique de la commercialisation des animaux, le Ministère de l’Agriculture, en collaboration avec les autorités régionales et provinciales, renforce les infrastructures en installant 34 marchés temporaires spécifiquement dédiés à la vente des animaux destinés à l’Aïd dans différentes régions du Royaume, en fonction des besoins et de la demande des provinces.
Il convient de préciser qu’à l’approche de l’Aïd, seuls les animaux portant la boucle d’identification spécifique « Aïd Al Adha » seront autorisés à accéder aux marchés et aux foires aux bestiaux.