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Maroc production agrumes bénéficie une météo clémente
Arboriculture - Ph : DR

Agrumes : la maladie du « dragon jaune » menace les cultures méditerranéennes

La forme africaine de la maladie peut également être véhiculée par le psylle africain Trioza erytreae.

Dans une étude publiée dans la revue Frontiers, les chercheurs avertissent sur une grande problématique menaçant les cultures d’agrumes dans le monde.  En cas de présence combinée d’un insecte, présent en Europe, et d’une bactérie asiatique dévastatrice pour les agrumes, ces derniers courraient un risque majeur d’épidémie du « dragon jaune ».

À présent, nous n’avons pas d’informations sûres concernant la maladie du dragon jaune pour le cas du Maroc, informe le média Quid. Toutefois, la nature méditerranéenne de la maladie et sa proximité avec l’Europe incite à la vigilance. D’après le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), « la maladie du Huanglongbing (HLB) est actuellement la plus meurtrière pour les agrumes dans le monde ». Face à cette situation, des pays comme la Chine et les États-Unis ont été, depuis des années, contraints d’utiliser plus d’antibiotiques et d’insecticides.

En Europe, les chercheurs ont découvert que le psylle africain Trioza erytreae, minuscule insecte observé depuis 5 ans en Espagne et au Portugal, était capable de transmettre la bactérie à l’origine de la forme grave du HLB. Interrogé par l’AFP, Bernard Reynaud, auteur principal de l’étude et directeur d’une unité de recherche Cirad/Université de la Réunion, explique que la bactérie asiatique CLas est « celle qui fait le plus de dégâts, entraînant une mort très rapide des arbres. »

Comme la forme « asiatique » de la maladie peut être transmise par le psylle asiatique Diaphorina citri, la même source révèle que la forme « africaine » peut malheureusement être véhiculée par le psylle africain Trioza erytreae, même si les deux bactéries appartiennent à des familles différentes. En effet, l’équipe du Cirad a comparé le taux de transmission des deux variantes sur l’île de la Réunion, seul territoire où cohabitent les deux espèces de psylles et la bactérie CLas. Les résultats démontrent que le psylle africain était un vecteur aussi efficace pour transmettre la bactérie asiatique. Ainsi, « si la maladie asiatique rentrait en Europe, on risquerait une pandémie importante, sachant que les moyens de lutte ne sont pas adaptés », prévient M. Reynaud.

Actuellement, les chercheurs suggèrent un renforcement de la surveillance pour éviter l’introduction de matériel végétal contaminé (plants d’agrumes ou greffes), avec du contrôle, d’éventuelles quarantaines, et de la détection précoce en cas de suspicion.

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