Les dernières précipitations ravivent l’espoir des agriculteurs et éleveurs du Nord du Royaume.
Les précipitations importantes qui se sont abattues durant les dernières semaines sur les différentes provinces relevant de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont ravivé les espoirs des agriculteurs et éleveurs pour sauver l’actuelle campagne agricole, qui avait été impactée par une baisse palpable de la pluviométrie durant les saisons de l’automne et de l’hiver.
L’impact positif de ces précipitations abondantes, dont la moyenne a atteint 340 mm au niveau de la région, commencent à se faire sentir sur les cultures céréalières, les cultures printanières, les légumineuses, les arbres fruitiers, les maraîchages de printemps, et les espèces fourragères bénéfiques pour l’alimentation du bétail.
Au niveau des plaines de Tanger, du bassin du Loukkos, des plaines du Rif à Chefchaouen, des vallées et flancs des montagnes du Rif à Chefchaouen, Tétouan et Al Hoceima, la verdure a repris ses droits suite à ces pluies, dont les retombées ont concerné notamment les cultures bour et le couvert végétal des pâturages.
L’impact positif de ces précipitations abondantes commencent à se faire sentir sur les cultures céréalières, les cultures printanières, les légumineuses, les arbres fruitiers, les maraîchages de printemps…
Dans une déclaration à M24, la chaine télévisée de l’info en continu de la MAP, le directeur régional d’Agriculture à Tanger-Tétouan-Al Hoceima, M. El Mahjoub Lahrech, a indiqué que durant la campagne agricole actuelle, la pluviométrie de la région tournait aux alentours de 340 mm, alors que celle enregistrée durant le seul mois de mars est de 127,28 mm contre 55,16 mm durant la campagne précédente.
Les meilleures précipitations ont été enregistrées par les stations de Tétouan (475,5 mm), suivies de Tanger (442,40 mm), Chefchaouen (342,2 mm) et le bassin du Loukkos (309,13 mm), a-t-il fait savoir, relevant que les retenus des barrages se sont nettement améliorées avec un taux de remplissage des barrages irrigant le périmètre du Loukkos de 67,9% pour le barrage Oued El Makhazine et 37,5% pour le barrage Dar Khrofa.
Dans ce contexte, M. Lahrech a estimé que ces précipitations ont eu un impact positif sur les retenus des barrages ainsi que la nappe phréatique, ce qui contribuera à alléger les charges sur les agriculteurs, notamment avec la baisse de la facture des eaux d’irrigation ainsi que pour les éleveurs, avec la croissance du couvert végétal des pâturages.
Et de relever que les précipitations importantes qui se sont abattues sur la région auront des retombées positives sur les cultures céréalières, les cultures printanières, les légumineuses et également sur les arbres fruitiers, les maraîchages de printemps, et les espèces fourragères, indiquant que l’état des cultures d’automne, notamment les céréales.
Au niveau des cultures automne-hiver, qui couvrent une superficie d’environ 472.000 ha (87% de la superficie programmée), la superficie emblavée en céréales a atteint plus de 300.000 Ha (88% de la superficie programmée), 18.000 ha en légumineuses alimentaires (63% de la superficie programmée), plus de 50.000 ha en cultures fourragères (90% de la superficie programmée) et 46.000 ha en cultures sucrières (92% de la superficie programmée).
Ces précipitations abondantes en mars et avril ont incité la DRA à la mise en place d’un programme ambitieux de nature à contribuer à lutter contre les répercussions négatives de la sécheresse du début de campagne agricole, a-t-il expliqué, indiquant que la Direction a programmé l’emblavement en cultures printanières d’une superficie de plus de 53.000 ha, dont 18.500 ha destinés aux légumes.
En outre, la DRA a programmé l’emblavement de plus de 35.000 ha en cultures céréalières (maïs et riz), légumineuses, cultures fourragères et cultures oléagineuses (tournesol et arachide).
Compte tenu de leur valeur ajoutée pour les agriculteurs et leur place dans le mode de consommation alimentaire marocain, les légumes et fruits printaniers (oignon, pomme de terre, tomates, pastèque, melon …) ont bénéficié d’un grand intérêt de la part de la DRA, qui indique que la superficie programmée pour ces cultures a atteint plus de 18.500 ha.