Quelles conséquences auront les températures de Février sur l’agriculture marocaine ?
L’agriculture marocaine semble être au gré des aléas qui se manifestent à différentes échelles spatio-temporelles. Alors que le déficit pluviométrique était au cœur de toutes les préoccupations dernièrement et continue même de l’être, de fortes températures viennent s’ajouter à la liste.
Les températures affichées ce mois de Février constituent une preuve inéluctable des méfaits du changement climatique. En effet, celles relevées depuis le début du mois attestent que les températures sont élevées comparées à la norme. Par ailleurs, la question que se pose la plupart est quelles répercussions celles-ci peuvent avoir sur l’agriculture ? L’avis des experts divergent.
« Bien qu’elle favorise les maladies et attaques des insectes, la hausse des températures reste sans impact majeur sur les grandes cultures. Les agriculteurs marocains se sont habitués à ces épisodes de chaleur exceptionnelle, qui n’affectent pas le cycle des plantes à ce stade », affirme Abdelmoumen Guennouni, ingénieur agronome à un média de la place. « Cette hausse peut légèrement décaler le cycle des cultures mais d’autres paramètres interviennent, notamment l’humidité. Le retard des pluies reste, à ce stade, le principal problème ». Par ailleurs, en arboriculture, la hausse de la chaleur favorise des floraisons avancées.
Toutefois, l’impact se fait sentir sur l’état végétatif de certaines cultures en bour. « Les pluies de fin janvier ont permis la relance des cultures. Toutefois, la hausse de température ayant sévi ces derniers jours a impacté le cycle. Elle a provoqué un ralentissement de la croissance et des dégâts localisés sur certaines cultures », affirme Othman Redouani, de l’Association marocaine professionnelle des vendeurs d’intrants agricoles (Ampria).
« Certaines végétations ont été abîmées par la chaleur et le manque d’humidité. Les plantes sont en proie à des insectes ravageurs et aux maladies ».
Toutefois, avec le nouveau programme pour l’irrigation combiné à la nouvelle stratégie « Generation Green« , l’espoir est encore de mise.
Source: Medias24