Stress hydrique : Les programmes du Maroc pourront-ils sauver la mise ?
Le Maroc est le 22e pays le plus stressé par l’eau selon un rapport du World Resources Institute. Le stress hydrique du Maroc est défini entre 1.000 et 1.700 mètres cubes d’eau douce disponible par personne et par an, a déclaré la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).
D’ici 2025, la sécurité en eau du pays devrait s’aggraver jusqu’à une «pénurie d’eau», avec des prévisions de moins de 1.000 mètres cubes d’eau douce disponible par personne et par an, a déclaré l’UNECA. Récemment, on assistait à un taux de remplissage des barrages relativement bas. Le taux de remplissage des barrages nationaux ne dépasse pas 48,3%, contre 63,5% à la même date de l’année dernière. En effet, au 20 février 2020, les retenues des principaux barrages nationaux avaient seulement atteint 7,52 milliards de m3. C’est dire à quel point le stress hydrique menace le Royaume.
Ainsi, afin d’éradiquer ces fléaux, le Maroc a mis sur pied un ensemble de solutions. En effet, le Royaume a introduit un programme (PNAEI) de 12 milliards de dollars soit 115 milliards de dirhams qui comprend la construction de barrages, l’amélioration de la consommation d’eau, la préservation des ressources en eau et l’augmentation de l’approvisionnement dans les zones rurales.
Par ailleurs, le ministre de l’agriculture Aziz Akhannouch, a déclaré que le programme 2020-27 fournirait de l’eau d’irrigation à 510.000 hectares et bénéficierait à 160.000 agriculteurs. De même, 990 millions de dollars serviront à convertir les systèmes d’irrigation traditionnels en irrigation au goutte à goutte et équiper 350.000 hectares de terres agricoles de nouveaux systèmes d’irrigation.