Les entreprises agricoles espagnoles ont sélectionné 6500 femmes marocaines pour la saison 2020
Le journal espagnol El Diario a rapporté que des centaines de marocaines ont afflué vers un centre de recrutement dans l’espoir de faire partie de la campagne. « Les entreprises ne trouvent pas suffisamment de personnes en Espagne et viennent trouver de la main-d’œuvre peu coûteuse au Maroc », a déclaré le média.
Le journal a cité certaines femmes qui ont déposé des demandes d’emploi dans des fermes espagnoles. « Nous espérons travailler dans de bonnes conditions, nous avons entendu dire que les Espagnols nous traitent bien là-bas », a expliqué une femme. Les entreprises espagnoles demandent aux femmes d’avoir une expérience dans le domaine. Ainsi, El Diario a déclaré qu’il est difficile pour les femmes de prouver qu’elles ont une expérience dans le secteur agricole.
«Ces femmes n’ont pas de documents justifiant des années précédentes de travail dans l’agriculture. Lorsque les recruteurs espagnols leur demandent, ils montrent instinctivement leurs mains. Un simple coup d’œil aux mains de Fatima met tout le monde hors de doute », a déclaré le média.
L’âge est une autre exigence clé. Les entreprises espagnoles recherchent généralement des femmes âgées de 25 à 45 ans et ayant des enfants qui peuvent prendre soin d’eux-mêmes en l’absence de leur mère. Egalement, elles s’assurent que les femmes ont des engagements qui les inciteraient à quitter l’Espagne une fois la récolte terminée.
Ainsi, plus de 16 000 Marocains participeront à la prochaine campagne, a annoncé le ministère marocain de l’Emploi en novembre. En effet, les organisateurs de la campagne cherchent à embaucher 11 000 travailleurs saisonniers marocains expérimentés. Les 5 500 autres seront pour la première fois.
La situation n’est pas toujours bonne
Malgré la ruée des femmes vers les opportunités d’ouverture, la situation dans les exploitations agricoles est loin d’être idéale, ou aussi positive et gratifiante que celle décrite par les organisateurs. Plusieurs femmes marocaines ont récemment intenté des poursuites contre des directeurs de ferme espagnols, les accusant d’agression sexuelle et de mauvais traitements.
Cependant, le Maroc a mis en place un comité pour traiter les plaintes récurrentes d’exploitation et d’abus sexuels, promettant d’éviter la répétition des scandales précédents.