Le Maroc a réalisé d’importants progrès dans la culture de myrtilles et les investissements affluent.
M. Nabil Belmkaddem, directeur général de la société d’agro-exportation BestBerry, basée dans la province de Kénitra, a récemment été interrogé sur les perspectives de l’industrie de la myrtille au Maroc. Selon lui, le Royaume a fait d’importants progrès en matière de choix variétal et de nombreux investissements et projets sont en cours à Dakhla.
Lors d’un entretien avec Blueberries Consulting, M. Nabil Belmkaddem a souligné que les producteurs de myrtilles au Maroc ont actuellement plus d’expérience, plus de technologie et surtout ont accès à une large gamme de variétés de plantes, la plupart plus productives et de meilleure qualité, de sorte que les niveaux de productivité deviennent optimaux.
Il a également signalé une croissance en termes de superficie, bien que le taux d’augmentation de la baie ait commencé à ralentir. En effet, la phase de croissance exponentielle de 2015-2019 est passée. En outre, les producteurs disposent désormais d’un plus large éventail de choix variétaux et de nouvelles exploitations agricoles, qui permettront une plus grande précocité, sont en cours d’installation dans le sud du Maroc, plus précisément dans la région de Dakhla.
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Pour ce qui est de la qualité des fruits, M. Belmkaddem pense que celle de Dakhla est meilleure. « Il semble que la qualité des fruits soit meilleure à Dakhla, avec des degrés de Brix supérieurs à 20 et un bon calibre des fruits, grâce aux bonnes conditions climatiques. Il y a également des essais avec des variétés ayant des exigences élevées en matière de froid pour pouvoir produire en été dans les montagnes de l’Atlas », apprend-on.
Toutefois, la filière des myrtilles rencontres quelques problèmes et pour M. Belmkaddem, la main-d’œuvre reste le plus grand défi, en particulier dans le nord du Maroc. Et pour cause, le pic de production dans les fermes coïncide avec le besoin de main-d’œuvre dans les installations de congélation des fraises, ainsi que le cycle de printemps de la framboise.
Dans la région d’Agadir, la disponibilité de l’eau est un véritable défi, révèle-t-il. La surproduction de variétés précoces peut également entraîner des prix bas à l’avenir. De plus, les variétés précoces et productives sont brevetées, laissant les producteurs indépendants avec des variétés publiques anciennes.