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Dattes medjool
Dattes medjool - photo : DR

La datte marocaine Mejhoul prospère en Libye

Originaire des zones semi-désertiques du Maroc, la datte Mejhoul, prisée pour sa chair tendre et sucrée, a trouvé un nouveau terrain d’épanouissement en Libye, et plus précisément dans la région fertile de Misrata. Cette adaptation inattendue met en lumière le potentiel agricole en quête de diversification économique.

Reconnaissable à sa peau fine et légèrement froissée, le Mejhoul peut peser jusqu’à 50 grammes, un gabarit impressionnant pour une datte. Sa valeur marchande est tout aussi remarquable : près de 15,7 euros le kilo, bien au-dessus des variétés locales.

Ce succès, pourtant, n’était pas garanti. La culture du Mejhoul , habituée aux conditions semi-désertiques, semblait a priori incompatible avec le climat méditerranéen du nord de la Libye. Pourtant, grâce à des essais agronomiques minutieux et une persévérance sans faille, des producteurs comme Ismaïl Ben Saoud ont relevé le défi.

En 2016, Ismaïl Ben Saoud, 51 ans, a planté 700 palmiers-dattiers sur cinq hectares à Misrata. Huit ans plus tard, les résultats sont au rendez-vous : « On disait que ce palmier-dattier ne pouvait pas survivre dans le nord, surtout près de la mer », se souvient-il. Contre toute attente, la récolte est aujourd’hui jugée « très satisfaisante », grâce à l’usage exclusif de fertilisants biologiques et à des pratiques agricoles adaptées.

Si la demande locale pour le Mejhoul est déjà forte, M. Ben Saoud ne compte pas s’arrêter là. Son objectif ? L’exportation, afin de contribuer à la renaissance du secteur agricole libyen.

Longtemps dépendante des hydrocarbures, la Libye cherche à diversifier son économie en investissant dans l’agriculture. Avec ses 10 millions de palmiers, le pays a exporté plus de 50 000 tonnes de dattes en 2023, selon le ministère de l’Agriculture.

Pour Salah Shagan, expert agricole, cet intérêt renouvelé pour les cultures locales et étrangères traduit « un retour vers la terre ». Ce virage agricole est d’autant plus crucial dans un contexte économique fragilisé depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.

Lire aussi : Mejhoul : Variété superstar incontestable des dattes au SIDATTES

La datte, véritable symbole culturel et religieux dans le monde arabe, s’impose aussi comme un produit stratégique pour l’avenir agricole de la Libye. L’introduction réussie du Mejhoul à Misrata en est une preuve éclatante : avec des méthodes innovantes et un esprit visionnaire, il est possible de transformer des défis en opportunités.

« La prochaine étape sera l’exportation », affirme fièrement Ismaïl Ben Saoud, convaincu que cette variété marocaine, désormais enracinée sur la côte libyenne, peut contribuer à l’essor économique de son pays d’adoption.

Dans le sillage de cette réussite, le Mejhoul apparaît non seulement comme un fruit, mais aussi comme un symbole d’espoir pour une Libye en quête de stabilité et de prospérité.

Avec APA
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