Le grenadier, une alternative aux espèces fruitières affectées par les changements climatiques.
Les participants à une rencontre organisée, jeudi à l’agropôle de Meknès, ont affirmé que le grenadier s’impose aujourd’hui en tant que culture alternative aux espèces fruitières affectées par les changements climatiques.
Les participants, dont des experts et chercheurs réunis dans le cadre d’un séminaire scientifique sur le thème « Le grenadier, une culture alternative prometteuse pour faire face au changement climatique », ont souligné l’importance des opportunités offertes par cette filière au vu de sa forte capacité d’adaptation aux effets du changement climatique et de la qualité du fruit et la diversité des voies de sa valorisation.
Dans une allocution lue en son nom, le directeur de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), Faouzi Bekkaoui a indiqué que cette manifestation s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de la politique de communication institutionnelle de l’institut et sa stratégie de transfert des résultats de recherche à destination de l’ensemble des acteurs en application de la stratégie agricole « Generation Green 2020 – 2021″.
Cette rencontre a été marquée par la présentation des récents résultats de recherche sur le grenadier obtenus dans le cadre des programmes de recherche de l’INRA, appuyés par le Mécanisme Compétitif de Recherche Développement et Vulgarisation (MCRDV 2018-2021) du ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts.
Ces résultats, a souligné M. Bekkaoui, sont d’ »un grand intérêt » pour cette filière et ouvre des perspectives prometteuses pour sa valorisation et le développement de sa diversité, ajoutant que ces recherches sont importantes eu égard aux effets du changement climatique sur les arbres fruitiers.
Il a formé le souhait que cette rencontre s’érige en rendez-vous renouvelé de débat sur la filière et un espace d’échange entre les experts et les chercheurs pour fixer les orientations des recherches futures.
Lors de cette rencontre l’accent a été mis, par ailleurs, sur l’importance du Mécanisme Compétitif de Recherche Développement et Vulgarisation (MCRDV 2018-2021) du ministère de l’Agriculture, lequel a permis, depuis son lancement, d’appuyer 17 projets sur un total de 39 dossiers déposés.
Le séminaire constitue, selon les organisateurs, « une nouvelle opportunité pour débattre du devenir d’une culture en vogue et un espace de rencontre entre chercheurs, enseignants, professionnels, experts et cadres de développement et de conseil agricole pour un meilleur partage des expériences au service du développement de la culture du grenadier dans le cadre de la stratégie agricole « Generation Green 2020 – 2021 ».
La culture du grenadier est une culture alternative aux espèces très affectées par le réchauffement climatique dont le pommier, le poirier et le cerisier, souligne le CRRA, ajoutant qu’il constitue « une espèce à large spectre d’adaptation environnemental, tolérante à la sécheresse et cultivée sous des climats subarides et continentaux ».
Le grenadier, qui s’adapte aussi facilement à la salinité et au calcaire et est capable de valoriser les sols pauvres, joue un rôle très important dans la protection, la restauration et la fixation des sols.
Cette culture promeut, par ailleurs, le développement des industries de transformation du jus et les compagnies pharmaceutiques dans l’extraction de composés bénéfiques, a fait remarquer le Centre, mettant l’accent sur sa grande valeur nutritionnelle, comparable aux fruits juteux comme les abricots, les oranges et les pommes.