Il faudrait 40.000 contrats saisonniers agricoles de mai à septembre pour la région.
Impactées par le manque de saisonniers agricoles marocains, tunisiens entre autres, les organisations agricoles FRSEA et JA ont appelé les agriculteurs, en région PACA, à manifester le 20 mai 2020 devant les préfectures et sous-préfectures.
Seule une dizaine de personnes s’est présentée sur chaque lieu afin de respecter les mesures sanitaires imposées dans le cadre du coronavirus (Covid-19). « En dépit des annonces gouvernementales du 7 mai dernier, la police de l’air et des frontières bloque l’entrée des saisonniers espagnols et portugais sur le territoire français », regrette Patrick Lévèque, président de la FDSEA des Bouches-du-Rhône. En effet, les agriculteurs craignent que les récoltes de cerises, d’abricots et de melons ne pourrissent dans les champs.
Selon la FRSEA, il faudrait 40.000 contrats saisonniers agricoles de mai à septembre pour la région, dont la moitié pour le seul département du Vaucluse. « Nos récoltes se perdent, nous avons besoin des salariés saisonniers », pouvait-on lire sur une bannière. « Les producteurs sont à cran. Certains ont dû jeter les premières cerises faute de personnel pour les cueillir. Les abricots, les pêches et les melons commencent également à entrer en production. Il faut absolument que les frontières s’ouvrent », poursuit le président de la FDSEA.
Le même jour, le ministre de l’agriculture, Didier Guillaume, a annoncé lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale « dans les jours qui viennent, la main-d’œuvre étrangère pourra être là, avec des garanties de sécurité ». Les modalités de l’entrée des travailleurs agricoles en France devraient être publiées cette semaine.