Les États-Unis exportaient auparavant environ un million de dollars de cerises en France.
Le 8 avril 2020, la France a publié son cinquième décret d’urgence. Ce dernier interdit l’importation de cerises en provenance de certains pays qui autorisent l’utilisation du diméthoate, un produit chimique, dans la culture des cerises. L’UE n’a pas encore déterminé la valeur maximale résiduelle pour ce pesticide.
Ainsi, malgré l’interdiction de l’utilisation du diméthoate, la France a pris cette décision. Cette interdiction impacte la culture des cerises en France, qui ne cesse de diminuer. De même, les États-Unis ne peuvent en plus exporter vers ce pays. Les États-Unis exportaient auparavant environ un million de dollars de cerises en France chaque année et ce jusqu’en 2016, date à laquelle l’interdiction est entrée en vigueur. Les cerises françaises se font de plus en plus rares, les producteurs français n’ayant plus accès au diméthoate. Par conséquent, la production diminue et les coûts de production augmentent en France.
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Comme en 2019, l’interdiction de 2020 exclut la Turquie de la liste des pays non autorisés à expédier des cerises vers la France. Mais les producteurs français affirment que les producteurs turcs utilisent illégalement le produit chimique et ont donc un avantage certain en matière de culture. Ce qui n’enchante pas les agriculteurs. La Turquie n’autorise pas l’utilisation du diméthoate dans la culture de ces fruits d’été. Pourtant, en 2016 et 2017, le marché d’exportation français l’a exclu; la France étant un important marché d’exportation pour les cerises turques.
Le ministère français de l’agriculture a tenu à rassurer les agriculteurs français qui se montrent méfiants et affirme que la Turquie a fourni à la France une vaste documentation dans laquelle apparaissent des milliers de tests de résidus. Ceux-ci montrent qu’il n’y a pas de résidus de diméthoate sur les cerises turques.