La FISA dénonce la présentation tronquée du secteur avicole sur des médias de la place
L’émission « 45 minutes » diffusée sur la chaîne AL AOULA, le dimanche 02 février 2020 à 21h50, consacrée aux marchés de gros de volailles, fruits et légumes et poissons, et l’émission « MOUTIR LIL JADAL » diffusée sur Medi 1 TV le jeudi 23 janvier 2020 au sujet de la sécurité sanitaire des produits alimentaire et le rôle des autorités de tutelles, soulèvent de notre part les observations suivantes :
L’émission 45 minutes a donné la parole à des individus qui ne disposent ni de représentativité dans le secteur ni de légitimité pour communiquer en son nom et pour son compte. Telle que présentée, cette émission a pris le parti de dénigrer la filière avicole sans aucune enquête crédible et équilibrée, décidant de faire uniquement dans le sensationnel. L’information et les messages qui y sont véhiculés visaient à semer volontairement le doute et la confusion dans l’esprit du consommateur quant à la qualité et la salubrité des viandes de volailles.
De même, pour l’émission « MOUTIR LIL JADAL », la présence des professionnels de la filière avicole auraient pu apporter les éclaircissements nécessaires sur un sujet aussi sensible qu’est la sécurité sanitaire des produits avicoles. Nous confirmons à ce niveau, et contrairement à ce qui a été avancé par le représentant de l’association de défense des droits des consommateurs, que la totalité de la production des volailles est supervisée en amont par les services sanitaires de l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA).
Afin d’éclairer l’opinion publique, nous rappelons que toutes les activités de la filière avicole sont soumises au respect d’un arsenal juridique étoffé garantissant la qualité et la sécurité sanitaire des productions avicoles.
Ainsi et au terme des dispositions de la loi 28-07 relative à la sécurité sanitaire des produits alimentaires et de la loi 49-99 relative à la protection sanitaire des élevages avicoles, au contrôle de la production et la commercialisation des produits avicoles et leurs textes d’application respectifs, les services de l’ONSSA veillent :
- au contrôle de toutes les matières premières utilisées dans la fabrication des aliments composés destinés à l’alimentation des animaux ;
- à l’agrément préalable des usines de fabrication de ces aliments composés ;
- au contrôle sanitaire des couvoirs (productions de poussins et dindonneaux d’un jour) ;
- au contrôle des fermes d’élevage des volailles qui sont soumises également au suivi rigoureux des vétérinaires avec qui les éleveurs sont tenus de disposer d’un contrat d’encadrement sanitaire.
En ce qui concerne les circuits modernes de commercialisation et de distribution des viandes de volailles, nous rappelons l’existence de 27 abattoirs industriels avicoles agréés, supervisés et contrôlés par les services de l’ONSSA. Ceux-ci opèrent et commercialisent les viandes de volailles sur tout le territoire national.
Pour ce qui est des circuits traditionnels de commercialisation et de distribution des viandes de volailles, qui continuent d’accuser un retard dans leur mise à niveau, nous rappelons la note circulaire conjointe des Ministres de l’Agriculture et de l’Intérieur du 03 mai 2019 au sujet des conditions auxquelles doivent répondre les unités d’abattage de proximité des volailles destinées aux besoins exclusifs des ménages. C’est ainsi qu’il est prévu prochainement le lancement de la construction du nouveau marché de gros aux volailles de Casablanca et la mise à niveau des « Ryachates » selon un cahier des charges préétabli et dont les propriétaires bénéficieront, à ce titre, d’une prime de 30 000,00 Dh/unité.
Enfin, la FISA condamne, bien entendu, tous les intervenants qui exercent en dehors des règles sanitaires et appelle les autorités concernées à intensifier leurs contrôles pour juguler ce genre de pratiques qui nuisent à l’image de marque du secteur avicole. Ces cas isolés sont, malheureusement, souvent repris comme étant la norme par certains producteurs d’émissions ou soi-disant professionnels en mal de notoriété.
A titre de rappel, la FISA, qui est l’unique représentant légal du secteur avicole au sens de la 03-12 relative aux interprofessions agricoles et halieutiques, se tient à la disposition des médias pour toute communication fiable et objective sur le secteur avicole.
Source: FISA