Quel avenir pour les grandes fermes sahariennes ? Doivent-elles être abandonnées?
Les grandes fermes sahariennes développées doivent-elles êtres remises en cause? C’est en tout cas l’avis d’un professeur d’économie agricole et rurale en Méditerranée au Centre International des Hautes Etudes Agronomique de Montpellier, monsieur Omar Bessaoud.
Pour Omar Bessaoud, les grandes fermes agricoles sahariennes ne sont plus des modèles sains d’investissement et conduisent à des dépenses trop importantes et à une consommation de grandes quantités d’eau. Ce spécialiste de l’agriculture en méditerranée rappelle que plusieurs pays qui avaient investis dans de grandes fermes en zone désertique, tels que l’Arabie Saoudite ou l’Egypte ont fini par renoncer à ce modèle d’investissement lourd.
Alors qu’une tonne de blé produit dans ce genre de ferme coûte plus de 1 000 dollars à produire, aux Etats-Unis le coût de production est estimé à 250 dollars la tonne. « C’est d’ailleurs ce qui a poussé l’Arabie saoudite à acheter des terrains dans d’autres pays pour y produire des produits agricoles à moindre coût« , rappelle le professeur Bessaoud dans des propos rapportés à maghrebemergent.
Il y a peu nous vous présentions la plus grande ferme laitière du monde située en Arabie Saoudite et dont le modèle est donc pointé du doigt par Omar Bessaoud. Ce dernier indique même que les grandes fermes sahariennes vont petit à petit disparaître au vu du manque de rentabilité même pour les pays pétroliers.