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Aléas climatiques et assurance agricole ne vont pas de pair
Aléas climatiques et assurance agricole ne vont pas de pair - photo:DR

En France, l’agriculture meurt

La France a perdu 50% de ses exploitations agricoles en 25 ans.

La France, qui traverse une grave crise agricole liée à la chute des prix payés aux producteurs, dans l’élevage, les céréales et les légumes, est en perte de vitesse depuis plus de 30 ans. Le constat fait peur, oui l’agriculture française est en train de disparaître.

La part de l’agriculture et des industries alimentaires dans l’économie française a chuté de près de moitié depuis 1980, à cause de la baisse des prix des produits agricoles depuis 25 ans. Ainsi, selon les dernières données, l’agriculture et l’agroalimentaire pesaient en 2014 3,5 % du produit intérieur brut (PIB), contre plus de 6 % en 1980. Et ces deux secteurs représentaient moins de 5,5 % des emplois, avec 1,42 million de salariés et non-salariés.

Depuis 30 ans, les petites exploitations ont tendance à disparaître au profit de structures plus grandes. La France a perdu plus de la moitié de ses exploitations en 25 ans. Ainsi, selon le dernier recensement en date de 2010, il y a 490 000 fermes dans l’Hexagone alors qu’il y en avait encore plus d’un million à la fin des années 80, et 664 000 en 2000. La superficie moyenne des exploitations s’est accrue de 13 hectares en 10 ans, à 56 hectares. Le paysage agricole reste néanmoins morcelé avec 30 % d’exploitations inférieures à 10 hectares, contre 20 % d’au moins 100 hectares.

Les filières d’élevage ont vu leurs prix s’effondrer en 2015 en dessous de leurs coûts de production, mettant les éleveurs dans des situations intenables. Les céréaliers, privilégiés jusqu’à une période récente, sont touchés de plein fouet par la chute des cours mondiaux du blé. Les maraîchers souffrent de la chute des prix des légumes, arrivés en masse et précocement sur les étals à cause de l’hiver très doux, alors que la demande des consommateurs n’est pas à la hauteur.

L’Hexagone reste la première puissance agricole en Europe, même si sa part en valeur (18 %) dans la production agricole de l’Union européenne (UE) a diminué depuis 2000, notamment en raison de l’arrivée de la Roumanie et la Pologne au sein des 28. À 75 milliards d’euros en 2014, la production agricole française devance de loin celles de l’Allemagne (58 milliards), de l’Italie (54 milliards) et de l’Espagne (43 milliards).

La France ne cesse de perdre des parts de marché dans le commerce alimentaire mondial. En quelques années, elle est passée de la place de 2è exportateur agroalimentaire, au 5è rang, derrière les États-Unis, l’Allemagne, les Pays-Bas et le Brésil. Elle est championne dans l’exportation de céréales et de semences, mais beaucoup reste à faire dans la viande ou les fruits et légumes.

Après avoir reculé en 2014, l’excédent commercial agricole et agroalimentaire est revu à la hausse l’an dernier, à 9,4 milliards d’euros. Mais s’il a progressé hors d’Europe, il a reculé dans l’UE, à cause des produits laitiers.

Avec AFP

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