Quels sont les effets du stress hydrique sur le rendement des graines de tournesol ?
Le tournesol est la principale culture oléagineuse annuelle au Maroc. Selon le Ministère de l’Agriculture, la superficie moyenne consacrée aux oléagineux en 2017-2018 est de 35.000 ha dont 21.700 ha consacrés au tournesol avec une production de 38.000 tonnes.
Cependant, les changements climatiques ne cessent d’avoir des impacts négatifs sur le secteur agricole. Passant du déficit pluviométrique et à la sécheresse, le tournesol n’échappe pas aux méfaits des aléas climatiques. Ainsi, le Maroc oeuvre ainsi pour la résilience de l’agriculture face à la réduction du volume des précipitations.
Dès lors, l’INRA contribue à la mise au point de technologies à même d’atténuer les conséquences des changements climatiques. Cela se fait à travers la conception et la mise en œuvre de projets de recherche dont l’objectif global. Sur le plan recherche-développement du contrat programme dont bénéficie cette filière avec la profession, l’INRA a œuvré pour l’évaluation de différentes variétés de tournesol commercialisées et utilisées par les agriculteurs pour leur tolérance au stress hydrique en phase de floraison.
Ce thème a été retenu car la sécheresse est la contrainte à laquelle se heurtent chaque année la plupart des agriculteurs au Maroc. Ainsi, la diversité génétique demeure un capital incontournable pour y faire face. Chez le tournesol, la période de floraison-maturité est déterminante pour le rendement en graines. Cette phase constitue ainsi la phase la plus sensible à la sécheresse. La tolérance des variétés de tournesol durant cette phase reproductrice est une voie efficace pour concrétiser le potentiel de la culture. De même, elle valorise au mieux les ressources hydriques disponibles, contrairement à l’esquive ou l’évitement. L’objectif de l’étude de l’INRA est la proposition de variétés tolérantes à la sécheresse. Ainsi, elle vise l’amélioration du rendement du tournesol à travers une meilleure valorisation de l’eau pluviale.