Les déchets déversés par les usines d’huile d’olive deviennent un danger pour l’environnement.
Les eaux usées des usines de transformation des olives et d’extraction d’huile d’olive de l’oued Za continuent de polluer la vallée et la vie des habitants de la ville de Taourirt au nord-ouest du Maroc, et ce au grand dam des habitants de la zone.
Malgré le fait qu’elle demeure capitale pour l’économie de Taourirt, l’activité industrielle participe à la pollution de la vallée « l’oued de Za », qui est la principale source d’eau pour les animaux et l’agriculture dans la région de Taourirt, rapporte Bladi citant France24, avec, à l’appui, des images filmées en octobre 2020.
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On peut y voir la couleur des eaux de l’oued de Za tourner au noir, avec une mousse blanche, causée par les rejets des usines, déversés vers la rivière sans assainissement.
À travers un communiqué publié le 27 septembre 2020, l’association écologiste « Joudna » a dénoncé l’indifférence des autorités locales face au fléau des déchets oléicoles, indiquant que les conséquences de cette situation touchent également les villes et les villages avoisinants, comme Machraa Hammadi, Meloui, Berkan Zayou et Chouihia.
De plus, le biologiste et habitant de Taourirt, Houssem, a indiqué que les rejets des usines comportent essentiellement du phénol, du bio oxygène et de la DCO, causant ainsi la disparition de quelques espèces, et surtout l’augmentation du nombre des maladies respiratoires et épidermiques dans la ville.
Face à la situation, plusieurs jeunes de la région ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux depuis septembre, afin d’alerter les autorités sur le danger de cette catastrophe écologique sur la ville et toute la région de l’est du pays.