Bien que la consommation de viande blanche par personne reste élevée au Maroc, une enquête parlementaire a révélé des dysfonctionnements dans la chaîne de distribution qui affectent la qualité de la viande livrée aux consommateurs. Malgré une augmentation inattendue des prix récents, la viande blanche reste populaire et chaque personne consomme en moyenne 19,7 kg par an.
La filière avicole au Maroc connaît un succès malgré la crise socio-économique, mais la distribution de la viande blanche est affectée par des dysfonctionnements majeurs qui affectent le prix et la qualité de la viande qui arrive sur la table du consommateur. Un rapport souligne que les poulets vivants sont transportés dans des conditions qui ne respectent pas les normes sanitaires, nécessitant un soutien pour l’achat de moyens de transport répondant aux normes. De plus, le marché est perturbé par la fluctuation des prix et le contrôle des canaux de distribution non homologués par les « riacha » qui dominent la part de marché. Le rapport indique que près de 150 000 riacha accaparent une grande partie de l’offre de viande blanche au détriment des unités homologuées, nous apprend un article de L’Opinion.
Les riacha dominent le marché du poulet (90 %) et de la dinde (10 %), laissant seulement 10 % de la viande de poulet et 90 % de la viande de dinde traités par les abattoirs et les unités de découpe approuvés. De plus, 80 % des poulets sont vendus par des canaux traditionnels et des marchés de gros, tandis que seuls 20 % passent par des canaux modernes comme les abattoirs industriels. Les investisseurs de la filière avicole ne se concentrent pas sur la prévision du marché avant de produire, mais cherchent plutôt un marché pour leurs produits après la production.
Selon la même source, le marché de la volaille au Maroc est perturbé par des dysfonctionnements majeurs dans la chaîne de distribution et de commercialisation, qui affectent la qualité et le prix de la viande. Aujourd’hui, il est nécessaire de renforcer le contrôle des points de vente est soulignée, ainsi que la réhabilitation et la mise à niveau des petits points de vente pour une meilleure qualité et sécurité alimentaire. Les raisons de la hausse des prix du poulet sont liées à la hausse des coûts de production.