Les grands groupes de l’agrochimie et des semences doivent réexaminer leurs stratégies, les secteurs semblent être en pleine effervescence.
Révision des stratégies nécessaire
En effet, la baisse du prix des matières premières agricoles oblige les groupes de l’agrochimie et des semences à réexaminer leur stratégie, cette baisse a donc stoppé la croissance des secteurs. Au troisième trimestre, les résultats publiés donnent l’occasion aux plus grands ténors des mêmes secteurs d’afficher leurs positions.
Ed Breen assure depuis peu la direction par intérim du groupe américain DuPont et déjà il est pris dans cet engrenage qui s’annonce au sein des grands de l’agrochimie et des semences. Mardi, il a annoncé qu’il avait entamé des discussions autour de l’activité « agriculture » du groupe chimique (un groupe qui a généré un chiffre d’affaires de 11,3 milliards d’euros en 2014) et qui est le numéro deux des semences derrière Monsanto. De quoi intéresser ceux qui voudraient renforcer leur pôle semences comme Bayer ou Dow Chemicals.
Pour Kelly Wiesbrock, gestionnaire chez Harvest Capital Strategies, les groupes qui présentent les meilleurs bilans pourront s’en sortir, les autres devront abandonner et disparaitre, les forts et les faibles vont vite se faire remarquer. Pour Jonas Oxgaard, analyste chez Sanford Bernstein, une consolidation est inévitable, selon lui les grands groupes des secteurs à l’horizon 2020 pourraient passer de 6 à 4. Des croissances externes sont donc à prévoir…
L’effervescence en question concerne l’ouverture d’un jeu d’alliances désormais ouvert
La croissance de ces secteurs ayant été stoppée par la chute des prix des matières premières agricoles, le jeu d’alliances est donc ouvert.
Dans le secteur des engrais, l’américain CF Industries a fait cet été une offre de 5,4 milliards de dollars sur le hollandais OCI, le canadien Potash a manifesté son intérêt pour l’allemand K+S. Dans le secteur des semences et de la protection des plantes, des accords envisageables existent aussi, en effet malgré l’échec des négociations entre Monsanto-Syngenta une éventuelle fusion actuellement gelée, n’est pas à exclure pour l’avenir. A ce sujet le groupe Syngenta a mis en vente son activité semences potagères, le français Vilmorin et l’allemand Bayer, ont fait connaître leur intérêt pour un éventuel rachat.
D’un point de vue général, ceux qui sont incités à vendre ont tout intérêt à ne pas se précipiter et à resserrer leurs coûts pour valoriser au mieux les actifs et surtout les meilleurs intérêts pour les actionnaires.