Tuta absoluta: 37 tonnes de tomates marocaines ont été bloquées au port de Saint-Pétersbourg en Russie.
Les tomates du Maroc et plus généralement la production agricole du pays se retrouvent de nouveau face à la polémique. En effet après les agrumes, c’est au tour des tomates du royaume de se retrouver bloquées par un pays importateur. Cette fois-ci il s’agit de la Russie, qui annonce la nouvelle du blocage, au port de Saint-Pétersbourg. Mises en cause, les tomates seraient touchées par Tuta absoluta. Décryptage.
En janvier 2016, les Etats-Unis interdisaient l’importation des agrumes du Maroc, en cause des larves de cératites détectées par les services sanitaires. Fin décembre 2016 rebelote, cette fois-ci des agrumes de Berkane étaient bloqués au port de Philadelphia toujours aux Etats-Unis, une nouvelle fois en cause: « des larves de mouche ont été retrouvés vivantes au cours d’une inspection, dans des clémentines ».
Janvier 2017, ce sont cette fois-ci les tomates du Royaume qui sont bloquées au port de Saint-Pétersbourg en Russie, raison invoquée: la teigne de la tomate! Nous apprenons en effet de l’office sanitaire russe, que les exportations marocaines sont désormais suspendues, les 37 tonnes de tomates contaminées seront donc probablement retournées ou détruites.
La situation est grave, avec ces épisodes répétés, la production agricole marocaine perd de sa crédibilité et son image en pâtit. Alors que plusieurs experts dont Mohamed El Ouartassi, Agro-Consultant et ex. Ingénieur en chef à l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) avaient réclamé un meilleur accompagnement des producteurs par les services sanitaires, il convient de reconnaître que ces cris d’alertes n’étaient pas superflus. En effet, la situation empire et des mesures doivent être prises, et vite.
Si l’on résume la situation, la profession doit ainsi faire face à des difficultés de production, notamment à cause du froid imposant et inhabituel du mois de janvier ; mais doit également améliorer son contrôle sur la production. Les bons payants indubitablement pour les mauvais.
Pour cet ingénieur agronome, « la situation devient préoccupante« , en effet « a terme, les marchés risquent de se réduire ou se fermer. La qualité et l’image vont impacter le prix alors que d’autres pays se montrent actifs sur les marchés internationaux et travaillent efficacement« .
Quelles sont les réponses à apporter?