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Europe pénurie pêches nectarines
Ph illustration : DR

Polémique en France, les agriculteurs se plaignent d’une nouvelle pratique d’achat dite de l’ « abandon »

En France, la grande distribution sous le feu des critiques pour ses méthodes agressives à l’encontre des producteurs de pêches et de nectarines.

Des arboriculteurs français font face à une situation difficile alors qu’ils accusent certaines enseignes de grande distribution de mettre en place une nouvelle stratégie d’achat qu’ils qualifient d’ « abandon », visant à écouler leurs stocks à des prix dérisoires.

En cette période estivale, il est courant de voir des automobilistes s’arrêter le long des routes pour acheter des plateaux de brugnons directement auprès des producteurs. Le kilo de ces délicieux fruits s’échange avantageusement contre seulement quelques euros. Sur les marchés, les prix varient de 3 à 7 euros le kilo en fonction de la rareté des fruits, qui sont particulièrement sensibles aux conditions météorologiques.

On pousse à bout les arboriculteurs en jouant avec eux : pendant trois jours, on ne leur achète rien, les stocks s’accumulent

Cependant, malgré des récoltes généreuses cette année, Libération indique que les producteurs français de pêches et d’abricots font face à une nouvelle pratique qu’ils jugent préjudiciable de la part de certains acteurs de la grande distribution.

Un grossiste de la Drôme témoigne : « On pousse à bout les arboriculteurs en jouant avec eux : pendant trois jours, on ne leur achète rien, les stocks s’accumulent… puis on finit par les appeler pour leur dire qu’on veut bien les débarrasser mais que ça sera à tel prix et pas à un autre  » indique un grossiste de la Drôme se confiant à Libération toujours.

«Il y a deux semaines, l’ensemble des distributeurs étaient d’accord pour payer 2 euros le kilo d’abricots afin de le vendre 2,49 en magasin, ce qui restait un prix convenable. Ils ont finalement usé de leur stratégie de l’abandon pour nous le prendre à 1,40 euro à la dernière minute (largement en dessous du coût de revient des agriculteurs) et le vendre 1,99 euro.» précise la même source.

Aujourd’hui, de nombreux arboriculteurs français se sentent désemparés, car ils sont largement dépendants de ces acteurs de la grande distribution pour écouler leurs produits. Au fil des années, certains d’entre eux ont ressenti une pression croissante de la part de ces enseignes, ce qui les place dans une situation économique précaire. En France, la question de la protection des intérêts des producteurs agricoles face à ces pratiques commerciales controversées reste au cœur du débat.

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