Le Maroc est un pionnier dans l’analyse des sols et d’autres pays d’Afrique devraient suivre.
Une plus grande autosuffisance dans la production alimentaire est une priorité urgente pour les pays africains alors que les devises utilisées pour payer les importations s’affaiblissent, selon Marc Roussel, vice-président directeur de Bureau Veritas pour l’Afrique.
La société française d’essais et de certification est en discussion pour étendre son réseau de laboratoires permettant la certification alimentaire à de nouvelles parties du continent, a indiqué Marc Roussel à The Africa Report. Les nouveaux laboratoires seront en Afrique de l’Est et de l’Ouest, dit-il , sans apporter plus de précision.
Selon la même source, l’Afrique devra faire un usage plus scientifique de ses sols pour arrêter l’augmentation de la faim à mesure que la population augmente.
En effet, des analyses de la qualité des sols sont réalisées dans un laboratoire agronomique de Casablanca. «Le Maroc a investi dans l’analyse des sols», explique Roussel. «D’autres pays doivent suivre.» Le dépistage des résidus de pesticides dans les sols doit être plus largement adopté, ajoute-t-il.
Lire aussi : L’OCP sillonne le continent avec l’élaboration des cartes de fertilité de sols
Par ailleurs, le bureau a indiqué la nécessité d’étendre l’inspection alimentaire à l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement .
La certification alimentaire «doit être plus systématique», explique le vice-président du Bureau Veritas Afrique. Cela signifie élargir la portée de l’analyse de la chaîne d’approvisionnement pour inclure la qualité du sol et les engrais. Et les images satellites et la cartographie devraient aider à identifier les sols déficients.